Le Saint-Siège demande de réagir face à «l'exploitation» des pêcheurs
Face à «l’exploitation» et au trafic de certains pêcheurs, la communauté internationale doit prendre des mesures efficaces, a plaidé Mgr Fernando Chica Arellano, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) lors d’une conférence sur la pêche organisée à Rome du 9 au 13 juillet 2018.
Parce que la pêche assure du travail à des «millions de personnes», et donc la vie de leurs familles, a rappelé Mgr Arellano, le Saint-Siège soutient le développement de ce secteur. Bien des institutions de l»«Eglise catholique s»«investissent d»«ailleurs dans ce domaine, afin de contribuer à la promotion d»«une «pêche durable et responsable».
Toutefois, certains pêcheurs sont devenus «victimes de la traite des êtres humains», a déploré le prélat, «leur travail est souvent précaire et forcé». Face à cela, les discours ne suffisent plus, a-t-il prévenu. Ainsi, l»«aspect économique de cette activité ne doit pas occulter «l»«indisensable dimension humaine». Notamment en inculquant des «valeurs spirituelles».
Des mesures efficaces
Pour le Saint-Siège, a expliqué son observateur permanent, il faut prendre des mesures efficaces pour identifier et sauver les pêcheurs victimes du trafic et des traitements «inhumains et dégradants». Et agir de concert pour «protéger ceux qui vivent des situations injustes» dans ce secteur.
Le 8 juillet dernier, à l»«occasion du ‘Dimanche de la mer’, le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, avait de son côté exprimé son soutien aux marins qui font un «travail lourd de sacrifices». Le haut prélat avait notamment protesté contre la pêche illégale, qui prive de nombreux Etats côtiers de leurs ressources marines naturelles. Une situation, selon lui, qui contraint de nombreux pêcheurs à se laisser embrigader dans la piraterie. (cath.ch/imedia/pad/gr)