Le renouvellement de la Curie se fait dans la transparence
Le Conseil des cardinaux effectue le renouvellement de la Curie romaine en visant tout d’abord l’objectif éthique de la transparence, a expliqué le 27 octobre 2020 Mgr Marcello Semeraro, nouveau préfet de la Congrégation des causes des saints.
Interrogé au sujet de l’affaire Becciu par le quotidien Il Secolo XIX, le futur cardinal qui est aussi secrétaire du Conseil des cardinaux, reconnaît que des abus ont pu être commis au sein de l’administration du Saint-Siège en raison de la fragilité humaine.
En tant que secrétaire du Conseil des cardinaux Mgr Semeraro a travaillé en première ligne sur le processus de renouvellement de la Curie. Celui-ci a été mis en place en «visant avant tout l’objectif éthique de la transparence, qui, du point de vue religieux, équivaut à l’usage évangélique des biens», a-t-il commenté.
Car les «seules raisons pour lesquelles l’Église peut administrer des biens sont la dignité du culte et la subsistance des pasteurs, sans jamais oublier l’aide aux pauvres», déclare Mgr Semeraro, qui sera créé cardinal par le pape François le 28 novembre prochain. «Lorsque ces fins sont déformées, il s’agit alors d’un abus», a-t-il ajouté au sujet des affaires financières qui secouent le Saint-Siège et dans lesquelles est impliqué son prédécesseur, le cardinal Angelo Becciu. «Malheureusement, poursuit-il, il est possible que ces abus se produisent en raison de la fragilité humaine. C’est pourquoi nous devons toujours être extrêmement vigilants».
Le pape «ne s’est pas ouvert au mariage entre homosexuels»
Au sujet de la déclaration polémique du pape François sur les unions civiles, Mgr Semeraro souligne par ailleurs, que le pontife souhaitait rappeler que si deux personnes, y compris du même sexe, «décident de vivre dans une forme stable de cohabitation», elles doivent «se voir garantir des formes légales de protection». Il ajoute que le successeur de Pierre «ne s’est pas ouvert au mariage entre homosexuels, ni n’a déformé la doctrine». Sa déclaration, affirme encore le prélat, doit être lue «à la lumière de l’ensemble du Magistère du Souverain Pontife, les phrases individuelles ne peuvent être détachées».
Selon lui, le pape porte une attention particulière à la personne, qui est «préalable à toute autre qualification, par exemple, homosexuelle». La personne, pour le pontife, est «toujours digne d’être protégée». Elle doit donc être accueillie avec bienveillance et «aidée lorsqu’elle est en difficulté et valorisée». C’est «l’attitude pastorale que le pape François prêche dans tous les domaines». (cath.ch/imedia/ah/mp)