Le rapport final du synode devrait être un texte consensuel à l’intention du pape
Rome, 22.10.2015 (cath.ch-apic) Qu’il soit ou non rendu public au terme des travaux, le rapport final du Synode des évêques sur la famille sera un document destiné «au pape» et «non au monde», a indiqué le cardinal indien Oswald Gracias, le 22 octobre 2015.
Le texte qui sera voté le 24 octobre prochain par les pères synodaux, a-t-il indiqué à la presse, entend proposer «des directions pastorales acceptables par tous».
C’est le pape François, premier destinataire de cette «réflexion» des pères synodaux, a expliqué l’archevêque de Bombay (Inde) devant la presse, qui «décidera ensuite ce qu’il faut faire».
«Ce synode ne concerne pas la doctrine»
«Nous ne touchons pas à la doctrine, ce synode ne concerne pas la doctrine, le texte donnera des orientations générales sans entrer dans les questions spécifiques», a encore expliqué le cardinal indien, membre de la commission de 10 pères synodaux en charge de la rédaction du texte final.
Au fil des trois semaines du synode, et après les rapports hebdomadaires des 13 groupes linguistiques, une vingtaine d’experts ont travaillé sur des centaines d’amendements au texte de départ, l’»Instrumentum Laboris».
Les amendements «les plus significatifs» ont été retenus
Les amendements «les plus significatifs» ont été retenus, a expliqué le cardinal Gracias. S’il ne contient pas toutes les réponses, le texte final contiendra au moins «toutes les questions», a précisé l’archevêque de Bombay, expliquant surtout qu’il entend proposer «des directions pastorales acceptables par tous». «J’espère qu’il sera accepté», a-t-il encore glissé.
Le cardinal Oswald Gracias n’a pas exclu que certaines situations, comme celle des divorcés-remariés, soient étudiées «au cas par cas», évoquant la différence entre la «victime» d’un mariage brisé, d’une part, et le «responsable» de cet échec, d’autre part.
«La théologie évolue, notre compréhension de la discipline évolue, mais la doctrine demeure la même», a poursuivi le cardinal indien avant de conclure : «je ne crois pas que nous arriverons à une solution sur ce point, je le dis franchement». Il s’agit, a-t-il affirmé par ailleurs, de répondre aux «nouveaux défis» qui se posent aux familles, avec la «même doctrine».
Le texte final voté par les pères synodaux le 24 octobre
Dans l’après-midi du 22 octobre, les participants au synode avaient reçu la première mouture du rapport final du synode, d’une centaine de paragraphes, afin de le lire une première fois et d’y apporter, d’ici au lendemain, d’ultimes modifications. Dans un deuxième temps, dans l’après-midi du 24 octobre, le texte final devra être voté par les pères synodaux, paragraphe par paragraphe.
S’il y a eu «plus de convergence» au cours de ce synode que lors de l’assemblée de l’année passée, estime un témoin des travaux, ce document devrait cependant être assez consensuel. Ainsi, les pères synodaux ne veulent pas renouveler l’expérience d’octobre 2014. Au terme du premier synode sur la famille, trois paragraphes sur 62 de la «Relatio synodi» avaient en effet été rejetés, mais publiés à la demande du pape. Ils concernaient l’accès à la communion des divorcés remariés et l’attention de l’Eglise à l’égard des homosexuels. (apic/imedia/ami/be)