Portrait de John Henry Newman |  ©  Birmingham Oratory
Vatican

Le prince Charles salue le grand théologien John Henry Newman

Le cardinal John Henry Newman pouvait «plaider sans émettre d’accusation», «être en désaccord sans manquer de respect» et voir les différences comme des lieux de rencontre plutôt que d’exclusion, a salué le prince Charles, présent à la canonisation de son compatriote le 13 octobre 2019 au Vatican.

Le prince de Galles, dans L’Osservatore Romano du 12-13 octobre 2019, relève qu’à son époque, John Henry Newman défendait «la vie de l’esprit» contre les forces avilissant la dignité humaine.

Un «motif de célébration» pour le Royaume-Uni

La canonisation du cardinal Newman (1801-1890) par le pape François sur la place Saint-Pierre est un «motif de célébration» pour le Royaume-Uni, a assuré le fils aîné de la reine Elisabeth II et du prince Philip, duc d’Edimbourg. Mais elle l’est également pour tous ceux qui chérissent les valeurs par lesquelles il a été inspiré, explique-t-il dans l’éditorial qu’il a signé dans le quotidien du Vatican.

L’exemple de John Henry Newman, qu’il considère comme l’un des plus grands théologiens du 19 siècle, est aujourd’hui plus nécessaire que jamais, a estimé le prince Charles alors qu’un trop grand nombre d’attaques sont commises par «les forces de l’intolérance» pour des raisons religieuses.

Son engagement dans la théologie anglicane d’abord, puis dans la théologie catholique après sa conversion en 1845, a impressionné ses adversaires, a encore estimé le prince Charles. Ce dernier a notamment souligné «l’honnêteté intrépide», la «rigueur sans faille» et «l’originalité de pensée» du fondateur de la Congrégation de l’Oratoire en Angleterre. L’influence de «ce grand Britannique, de ce grand homme d’Eglise et, nous pouvons désormais le dire, de ce grand saint» est «immense», s’est encore réjoui le prince anglican, et son exemple a laissé un héritage durable.

Promotion du rôle des laïcs

En tant que théologien, mais aussi en tant qu’éducateur, il a laissé son empreinte tant sur le développement de la doctrine de l’Eglise que dans le domaine universitaire ou dans le champ de l’éducation. «En tant qu’anglican, il a guidé cette Eglise vers ses racines catholiques et, en tant que catholique, il était prêt à apprendre de la tradition anglicane, par exemple en faisant la promotion du rôle des laïcs», a affirmé le prince de Galles.

Ce dernier est présent lors de la canonisation du bienheureux Newman sur la place Saint-Pierre, ainsi que d’autres délégations officielles, notamment le président de la République italienne, Sergio Mattarella, mais aussi le vice-président de la République de Chine (Taïwan), Chen Chien-Jen. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a également fait le déplacement  en raison de la canonisation de sa compatriote Marguerite Bays. (cath.ch/imedia/pad/be)

Portrait de John Henry Newman | © Birmingham Oratory
13 octobre 2019 | 09:03
par I.MEDIA
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