Le président Joseph Kabila rencontre les évêques du Congo RDC

Kinshasa, 2 juin 2015 (Apic) Les évêques de la République Démocratique du Congo (RDC) ont exprimé au président Joseph Kabila leurs «préoccupations» face à la situation politique du pays. Lors de leur rencontre, lundi 1et juin, ils ont appelé à un consensus national autour du calendrier électoral.

Le président Kabila a entamé le 1er juin une série de rencontres avec les dirigeants des différentes confessions religieuses du Congo pour recueillir leurs points de vue sur la situation socio-politique du pays, dans la perspective d’organiser un dialogue national. La délégation des évêques étaient conduite par Mgr Nicolas Djombo, président de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) et évêque de Tshumbe, au Kasaï Oriental. Le président de la République a également reçu le représentant de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ainsi que les représentants de l’Eglise kimbanguiste et de la communauté musulmane.

Les évêques plaident pour le respect de la Constitution

Les leaders religieux chrétiens et musulmans ont tous ont salué l’initiative de président Kabila de les avoir associés à ce dialogue, souhaitant que les élections se fassent dans «la limite du respect» de la Constitution.

Tout en remerciant le chef de l’Etat de sa démarche, les évêques du pays lui ont signifié que le dialogue doit se faire «dans le respect absolu des règles et dans le délai de la Constitution», rapporte le quotidien congolais «La Prospérité».

Dans un communiqué publié sur son site: www. cenco.cd, la CENCO précise que deux points ont été abordés par les évêques lors de l’audience avec le président Kabila: «Il s’agit du calendrier électoral et du respect de la Constitution».

Le 1er juillet 2014, les évêques congolais avaient publié un communiqué pour désapprouver un projet de révision constitutionnelle visant à permettre au président Kabila de briguer un nouveau mandat de 5 ans, après deux mandats successifs permis par l’actuelle Constitution. Depuis, un bras de fer oppose le pouvoir et l’Eglise catholique, qui s’est engagée à utiliser «les moyens appropriés, pour sensibiliser la population sur l’importance capitale de l’article 220 de la Constitution, qui est verrouillé». (apic/ibc/be)

2 juin 2015 | 17:50
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 1  min.
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