Le président de la «Marche pour la vie» s'oppose au confinement
Environ 300 personnes ont manifesté, le 27 juin 2020 sur la Place fédérale à Berne, contre la politique du Conseil fédéral de lutte contre la pandémie, notamment les mesures de confinement. Parmi elles se trouvait Daniel Regli, l’organisateur de la «Marche pour la vie» (Marsch fürs Läbe).
Par Georges Scherrer, kath.ch/traduction et adaptation: Raphaël Zbinden
Le principal mobilisateur de la manifestation était une association appelée «Forum citoyen suisse» (Bürgerforum Schweiz). Selon l’ATS, le groupe est apparenté à Daniel Regli, président de l’association la «Marche pour la vie», qui a organisé, ces dernières années, plusieurs rassemblements contre l’avortement, dans divers lieux de Suisse. Daniel Regli est également un ancien membre du parti conservateur Union démocratique du centre (UDC).
Le Forum s’oppose, de façon générale, aux mesures prises par le Conseil fédéral contre la propagation du coronavirus. «Au nom de la souveraineté du peuple, nous résistons à la ligne prise par le Conseil fédéral, qui est largement guidée par la peur», peut-on lire sur le site de l’association.
Admirateurs de Trump?
Les sceptiques de la politique du Conseil fédéral en matière de pandémie constituent un groupe hétéroclite. Il compte aussi bien des personnes provenant des milieux de l’ésotérisme, que des opposants à la vaccination, des conservateurs de droite, ou encore des personnes touchées par les mesures de confinement.
Les représentants de ce mouvement ont déjà manifesté à plusieurs reprises à Berne pendant le confinement, à l’époque sans autorisation. Ils en avaient cependant obtenu une pour le rassemblement du 27 juin. Afin que les participants ne soient pas obligés de mettre des masques de protection, leur nombre a été limité.
Le slogan de l’événement était «Let’s make Switzerland Great Again» (Rendons la Suisse à nouveau géniale – d’après le slogan de campagne de Donald Trump, ndlr.). Le rassemblement a demandé que la politique anti-coronavirus du Conseil fédéral soit réexaminée et que les responsabilités soient définies. Les manifestants ont également critiqué le fait que la loi d’urgence ait été imposée au plan fédéral, déclarant vouloir sauvegarder la «démocratie directe». (cath.ch/kath/gs/rz)