Le Père Michel Cacaud, nouveau conseiller ecclésiastique à l’ambassade de France près le Saint-Siège
Rome, 02.10.2015 (cath.ch-apic) Le Père Michel Cacaud, 61 ans, est le nouveau conseiller ecclésiastique de l’ambassade de France près le Saint-Siège, à Rome. Portrait d’un homme dont la fonction particulière fait office de «pont» entre la République française et le plus petit Etat du monde.
Arrivé début septembre pour succéder au prêtre parisien Jérôme Angot, le Père Cacaud a un cursus de prêtre lyonnais classique: né dans la capitale des Gaules, ordonné prêtre en 1981, il a été curé de paroisse et était depuis 11 ans recteur de la primatiale Saint-Jean ainsi que vicaire épiscopal chargé de la vie consacrée. «C’est la première fois depuis mon service militaire que je suis expatrié», s’amuse-t-il en recevant I.MEDIA dans son confortable bureau de la Villa Bonaparte.
Michel Cacaud évoque la fonction du conseiller ecclésiastique, une figure relativement rare puisque qu’il n’en existe que deux au sein de la diplomatie française: au consulat de Jérusalem et à l’ambassade près le Saint-Siège. A Rome, rares sont les autres ambassades auprès du Saint-Siège à posséder un tel conseiller à plein temps. «Le conseiller ecclésiastique appartient aux deux mondes : il est à la fois citoyen français et prêtre de l’Eglise catholique», explique le prêtre nommé par le ministre des Affaires étrangères. Une position délicate qui demande au contractuel de la République d’être «loyal avec tout le monde, aussi bien avec l’Etat français qui donne sa confiance» qu’avec «l’Eglise de France et l’Eglise universelle».
Relations et contacts
Le rôle du conseiller ecclésiastique, ajoute le Père Cacaud, est d’abord «d’assurer et de faciliter les relations» entre la France et le Saint-Siège, en faisant en sorte «que le message du Saint-Siège soit reçu correctement et d’éviter le plus possible des malentendus». Derniers sujets en date: le Motu proprio du 8 septembre dernier simplifiant le processus canonique de reconnaissance des nullités de mariage, le synode sur la famille d’octobre 2015, la canonisation des époux Louis et Zélie Martin. Sur tous ces sujets, le conseiller aide à la préparation des notes diplomatiques à l’attention de Paris.
Mais il a également «un rôle de contact avec les autorités du Saint-Siège et avec la communauté française présente à Rome» et assure enfin la présentation des prêtres français nommés évêques par le Vatican. Le conseiller ecclésiastique brosse alors le portrait du candidat et du diocèse en question. Un aspect de sa fonction qui intéresse d’ailleurs particulièrement le nouveau conseiller.
S’il se satisfait de cette belle expérience franco-romaine, le Père Cacaud confie avoir été cependant un peu étonné lorsque qu’on lui a proposé cette charge. Mais ce prêtre chevronné en relation avec les pouvoirs publics – il a suivi le chantier de restauration de la cathédrale lyonnaise – a finalement accepté après avoir pris conseil. «Pour le moment je suis en rodage», précise prudemment le prêtre lié par un contrat de deux ans renouvelable une fois. Au terme de la conversation, il assure que la France et le Saint-Siège entretiennent «de bonnes relations», malgré l’absence d’ambassadeur depuis le printemps dernier. (apic/imedia/ak/mp)