Le patriarche latin de Jérusalem salue l'arrêt de construction du mur de Crémisan

Beit Jala, 3 avril 2015 (Apic) Le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, s’est rendu à Crémisan le 3 avril pour clamer que l’arrêt de construction du mur de séparation dans cette vallée était «une victoire pour tous». La veille, la Cour Suprême Israélienne avait ordonné l’abandon des travaux.

«C’est une victoire pour tous, autant pour les religieux que pour les familles sur place, et aussi pour Israël. La Cour a montré ainsi une sensibilité pour les habitants de Terre sainte en général et a fait preuve de justice à leur égard», a lancé le patriarche Twal lors d’une conférence de presse à Crémisan, en présence des maires de Bethléem, Beit Jala et Beit Sahour, et de plusieurs personnalités religieuses et politiques.

Le projet de mur de séparation aurait eu pour conséquence l’expropriation de terres appartenant à 58 familles chrétiennes de Beit Jala, ainsi que la séparation de deux couvents salésiens, indique le patriarcat de Jérusalem sur son site internet.

La Cour suprême a jugé «nuisible à la population locale et aux monastères de la vallée» la construction de ce mur. Il a souligné que le tracé prévu par le Ministère Israélien de la Défense, «n’est pas une alternative unique qui permettrait d’assurer la sécurité tout en étant le moins nuisible possible conformément à la Loi Administrative Israélienne», souligne le patriarcat latin de Jérusalem.

La voix des familles de Crémisan a été entendue

«Grâce au nombre immense de ceux qui se sont engagés pour cette cause, la voix des familles de Crémisan a pu être entendue sur la scène internationale. Côté israélien, cette cause a reçu également un important soutien, notamment de la part d’avocats et même d’anciens militaires et de rabbins», relève encore le patriarcat. Mgr Twal a salué là «une victoire pour la justice israélienne elle-même Ilpuisqu’elle a eu le courage de prendre une pareille décision.» Il a rappelé également «l’efficacité de la prière» et comment l’ancien curé de Beit Jala a persévéré pendant des années à célébrer, sur place, la messe chaque vendredi en présence de dizaines de paroissiens et de gens de toute religion.

Le patriarche de Jérusalem, en ce Jeudi Saint, premier jour du Triduum pascal, a terminé en soulignant que cette nouvelle constitue «un joyeux signe de la Résurrection» pour les chrétiens de Terre Sainte. (apic/com/kna/bb)