Le pape François à l'angélus du 17 septembre 2023 | © Vatican Media/capture d'écran
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«Le pardon est l'oxygène qui purifie l'air pollué par la haine»

«En dehors du pardon, il n’y a pas d’espérance, en dehors du pardon, il n’y a pas de paix», a exhorté le pape François lors de l’Angélus le 17 septembre 2023. Même si se pardonner peut sembler «coûteux», il s’agit d’une «condition fondamentale pour les chrétiens», a-t-il insisté.

Devant de nombreux pèlerins et visiteurs venus l’écouter au pied du Palais apostolique, le pontife a commenté l’Évangile du jour, dans lequel saint Pierre demande à Jésus combien de fois il doit pardonner. Ce dernier lui répond «jusqu’à soixante-dix fois sept fois», c’est-à-dire, selon le pape, «que lorsque vous pardonnez, vous ne calculez pas, qu’il est bon de pardonner tout et toujours.»

«Dieu pardonne de manière incalculable», a insisté l’évêque de Rome, et «nous ne pouvons pas lui rendre la pareille.» Cependant, a-t-il expliqué, «lorsque nous pardonnons à notre frère ou à notre sœur, nous l’imitons.»

Demander au Seigneur la force de pardonner

Le pape François a souligné que c’est en correspondant à la gratuité du don du Christ, qui a donné sa vie pour l’humanité, «c’est-à-dire en nous pardonnant les uns aux autres», que «nous pouvons témoigner de lui, en semant une vie nouvelle autour de nous.» Car, a-t-il assuré, «le pardon est l’oxygène qui purifie l’air pollué par la haine, il est l’antidote qui guérit les poisons du ressentiment, il est le moyen de désamorcer la colère et de guérir tant de maladies du cœur qui contaminent la société.»

En ouverture, il a demandé à chaque chrétien de faire un «petit exercice»: penser à quelqu’un qui lui a fait du mal et «demander au Seigneur la force de lui pardonner.» «Cela nous fera du bien, cela rétablira la paix dans nos cœurs», a-t-il déclaré.

Le pape se tourne vers Marseille, «port d’espérance»

À l’issue de l’Angélus, le pape François s’est réjoui de son prochain voyage à «Marseille, ville riche de peuples, appelée à être un port d’espérance.» Dans cette ville du sud de la France, il doit participer les 22 et 23 septembre prochain à la conclusion des Rencontres méditerranéennes. Un événement pendant lequel la question migratoire, «défi difficile» pour les peuples de Méditerranée, sera particulièrement examinée afin de pouvoir l’affronter «ensemble.»

Dans son intervention, le pape François a fait allusion à l’actualité récente en matière de migrations, alors que des milliers de migrants ont récemment débarqué sur les côtes de l’île italienne de Lampedusa. Ce défi, a-t-il averti, «est essentiel pour le futur de tous, qui sera prospère seulement s’il est construit sur la fraternité» et en mettant au «premier plan la dignité humaine des personnes concrètes, et avant tout de celles qui sont le plus dans le besoin».

Promouvoir des parcours de paix, de collaboration et d’intégration

Le pape François a salué la «belle initiative» des Rencontres méditerranéennes, troisième édition d’un sommet rassemblant des évêques et acteurs de la société civile du pourtour méditerranéen, après celles de Bari en 2020 et de Florence en 2022. Son but, a-t-il expliqué, est de «promouvoir des parcours de paix, de collaboration et d’intégration autour de la Mare Nostrum, avec une attention spéciale pour le phénomène migratoire.»

Il a demandé à tous les chrétiens d’accompagner ce déplacement, son 44e en dehors d’Italie, par la prière. Il a remercié les autorités civiles et ecclésiales, ainsi que les volontaires, pour l’organisation de cet événement, et a tenu à saluer les habitants de Marseille «dans l’attente de rencontrer tant de frères et de sœurs.» (cath.ch/imedia/cd/rz)

Le pape François à l'angélus du 17 septembre 2023 | © Vatican Media/capture d'écran
17 septembre 2023 | 15:38
par I.MEDIA
Temps de lecture : env. 2  min.
Angélus (253), Marseille (37), pardon (63), voyage du pae (1)
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