Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la Conférence des évêques de France | © I.Media
Vatican

Le pape se montre «sensible» à la situation du diocèse de Lyon

Le pape François s’est montré «sensible» à la situation du diocèse français de Lyon et aux «fortes tensions» qui y règnent depuis quelques mois, a confié Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), lors d’une conférence de presse à Rome le 18 décembre 2019.

Depuis la condamnation en première instance du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, le diocèse de Lyon (France) vit une situation «délicate» et «douloureuse», a reconnu l’archevêque français, qui était reçu au Vatican par le pontife argentin le 16 décembre dernier. Lors de l’entretien qu’ils ont eu avec le successeur de Pierre à la Maison Sainte-Marthe, le président ainsi que les deux vice-présidents de la CEF ont pu aborder ce sujet avec le Souverain pontife.

«On a fait le point de la situation», a expliqué Mgr de Moulins-Beaufort, qui indique par ailleurs avoir senti une «bonne connaissance» du pape François sur ce dossier. Ce dernier s’est montré très «sensible» à la situation de ce diocèse, l’un des plus importants de l’Hexagone, et aux «fortes tensions» qui y règnent depuis quelques mois. Cependant, le pontif argentin garde le souci de ne pas «interférer» avec la justice française et a la volonté de «laisser faire la justice civile jusqu’à son terme», a-t-il insisté.

La question du nonce apostolique à Paris n’a pour sa part pas été abordée, a aussi confié Mgr de Moulins-Beaufort. Le 17 décembre, le pape François a accepté la démission de ce dernier, Mgr Luigi Ventura, 75 ans. Cet âge étant la limite canonique pour la retraite des nonces, il n’y avait aucune «surprise» à cette décision. D’autant, a-t-il précisé, que l’intérim est parfaitement assuré à la nonciature par le premier conseiller, Mgr Andrea Ferrante. Un nouveau représentant pontifical en France pourrait être nommé prochainement, a pour sa part estimé Mgr Dominique Blanchet, évêque du diocèse de Belfort-Montbél iard.

Par ailleurs, si les représentants de l’épiscopat français ont invité le pape François à se rendre en France, il y a peu de chance qu’une telle visite se réalise rapidement. «Notre tour viendra» quand le pontife aura visité les petits pays européens, a indiqué le président de la CEF. Ce n’est pas sa «première urgence», bien que sa connaissance de la France ait été jugée assez bonne par ses hôtes. (cath.ch/imedia/pad/cp).

Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la Conférence des évêques de France | © I.Media
19 décembre 2019 | 08:00
par I.MEDIA
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