Hommage du pape aux missionnaires pour leur témoignage héroïque
De retour de son voyage en Afrique, le pape François a rendu hommage aux nombreux missionnaires de ce continent qui donnent «toute une vie pour la vie des autres». Au cours de l’audience générale, place Saint-Pierre, le 2 décembre 2015, il a assuré que leur témoignage était héroïque et encouragé les jeunes européens à suivre leur exemple.
Deux jours après être rentré de son voyage au Kenya, en Ouganda puis en République centrafricaine, le pape François a souhaité rendre hommage aux missionnaires d’Afrique, durant son audience générale hebdomadaire. Ces hommes et ces femmes, a-t-il souligné, ont tout laissé pour s’installer sur le continent africain et y mener une vie de labeur. Evoquant sa rencontre avec une religieuse missionnaire italienne de 81 ans rencontrée à Bangui (République centrafricaine), le pape a assuré qu’elle avait ainsi donné toute une vie pour la vie des autres. «Comme cette sœur, a-t-il ajouté, il y a tant et tant de sœurs, de prêtres, de religieux qui brûlent leur vie pour annoncer Jésus Christ».
Le pape a ensuite souhaité s’adresser aux jeunes Européens : «vous êtes peu, car la natalité semble un luxe en Europe», a-t-il taclé. Evoquant un peu plus tôt sa dernière messe «merveilleuse» à Bangui, en Centrafrique, le pape avait au contraire relevé: «il y avait beaucoup de jeunes ! Pensez, plus de la moitié de la population de la Centrafrique est composée de jeunes de moins de 18 ans ! C’est une promesse pour aller de l’avant !». Le pontife a donc encouragé les jeunes en Europe à réfléchir à ce qu’ils veulent faire de leur vie, et à ne pas exclure la possibilité d’un engagement missionnaire.
Etre missionnaire, a-t-il insisté, ce n’est pas faire du prosélytisme. La religieuse rencontrée à Bangui, par exemple, soignait des femmes musulmanes sans faire de «catéchèse pour les convertir», mais en se contentant de rendre témoignage. «Ceux qui veulent pourront faire des catéchèses ensuite, a repris le pape, mais le témoignage est la grande mission héroïque de l’Eglise: annoncer Jésus Christ avec sa propre vie».
La Centrafrique, choix de prédilection du pape
Au cours de sa catéchèse, le pape a aussi rendu grâce pour son voyage sur le continent africain. Au Kenya, a-t-il expliqué, il a encouragé la population à être «solide dans la foi, à ne pas avoir peur, et à savoir profiter des richesses naturelles et spirituelles» de son pays. En Ouganda, où il s’était rendu à l’occasion du 50e anniversaire de la canonisation des martyrs du pays, il a appelé chacun à être témoin du Christ et levain pour la société toute entière, et reconnu le travail accompli dans la lutte contre le SIDA et pour l’accueil de réfugiés.
Le pape a enfin confié qu’il avait pensé en premier à la Centrafrique durant l’élaboration de ce voyage sur le continent africain, car ce pays est meurtri par une période difficile de violences et de souffrances pour toute la population. Son choix d’ouvrir à Bangui, capitale du pays, la première porte sainte du Jubilé de la miséricorde, doit être vu comme un signe de foi et d’espérance pour les Centrafricains, mais aussi pour tous les peuples d’Afrique. (cath.ch-apic/imedia/bl/mp)