Le pape reçoit les Premiers ministres bulgare et macédonien
Comme chaque année à la même époque, les deux voisins des Balkans, Macédoine du Nord et Bulgarie, se sont retrouvés à Rome ce 23 mai 2022, pour rendre un hommage commun aux «apôtres des Slaves», les saints Cyrille et Méthode (IXe siècle). Le pape François a reçu séparément les deux Premiers ministres avec lesquels il s’est entretenu tour à tour une vingtaine de minutes en privé.
Ces audiences traditionnelles dans le cadre de la Journée de l’alphabet cyrillique – le 24 mai – n’ont pas fait l’objet de communiqué officiel de la part du Saint-Siège. Dans une déclaration à la presse après la rencontre, le président du gouvernement de Macédoine du Nord, Dimitar Kovachevski, a précisé que les discussions au Vatican avaient porté sur «le statut de l’Église catholique» dans son pays.
Le Saint-Siège et la Macédoine du Nord souhaitent une coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la culture et de l’éducation, a ajouté le Premier ministre. Il a annoncé une collaboration future en matière d’échange de matériel et de numérisation des archives. Le pape a aussi rencontré le Premier ministre bulgare Kiril Petkov, sans que ne filtre le contenu de leur entretien.
Eviter de nouvelles crises balkaniques
Dans l’après-midi, les chefs de gouvernement des deux pays à majorité orthodoxe rendront hommage aux frères Cyrille et Méthode dans la basilique Sainte-Marie-Majeure où, au IXe siècle, le pape Adrien II a béni l’alphabet qu’ils avaient conçu.
Le pape François s’est rendu en mai 2019 dans ces deux États de l’ancien bloc communiste d’Europe de l’Est qui entretiennent des différends sur leur langue et leur histoire. Dans son discours de Nouvel an au Corps diplomatique, le 10 janvier dernier, le pape avait évoqué cette région des Balkans, plaidant pour «un dialogue serein» afin d’éviter que ne naissent de nouvelles crises.
La Macédoine du Nord a quelques différends avec la Grèce, notamment à propos de son appellation, similaire à une province de ce dernier pays. La Bulgarie, jusqu’à peu fidèle alliée de Moscou, s’en est récemment éloignée dans un mouvement de rapprochement avec l’Occident, dans le sillage de l’établissement du nouveau gouvernement de Kiril Petkov. Avec la Pologne et récemment la Finlande, il s’agit du seul pays vers lesquels la Russie a décidé de stopper ses livraisons de gaz. (cath.ch/imedia/ak/rz)