Nice, Promenade des Anglais, fleurs en hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016 (photo Flickr Susan Smith)
Vatican

Le pape reçoit les familles des victimes de l'attentat de Nice

Le pape François a reçu en audience au Vatican, le 24 septembre 2016, une importante délégation de familles des victimes de l’attentat terroriste survenu à Nice (France) le 14 juillet dernier. Le Souverain pontife les a assuré de sa compassion, de sa proximité et de sa prière, pour eux et pour les responsables de ce «cher pays» qu’est la France.

«Je veux partager votre peine, a déclaré d’emblée le pape François, une peine qui se fait encore plus vive lorsque je pense aux enfants, parfois aux familles entières, dont la vie a été arrachée à l’improviste et de façon si dramatique. Soyez tous assurés de ma compassion, de ma proximité et de ma prière», a-t-il encore précisé.

En recevant dans une ambiance empreinte de gravité et de tristesse 1’000 représentants des familles et proches des victimes de l’attentat de Nice de juillet dernier, le pape a commencé son allocution par quelques mots en français, en s’excusant de devoir parler italien car, a-t-il affirmé: «mon français n’est pas bon».

«J’invoque Notre Père du Ciel, notre Père à tous, a ensuite assuré le pontife, pour qu’il accueille vos défunts bien-aimés auprès de Lui, afin qu’ils trouvent sans tarder le repos et la joie de la vie éternelle». Le chef de l’Eglise catholique a voulu expliquer que le fondement de l’espérance, pour les chrétiens, se trouve dans le Christ mort et ressuscité, sur qui la mort n’a plus de pouvoir.

Le pape François a également souligné sa prière pour les personnes blessées, «parfois atrocement mutilées dans leur chair ou dans leur âme», celles qui sont hospitalisées: «l’Eglise vous demeure proche», a encore lancé le pape.

 »Tentation de répondre à la haine par la haine»

Devant les participants issus de différentes confessions chrétiennes et religions, juifs et musulmans principalement, le souverain pontife a alors affirmé la nécessité d’un dialogue sincère et de relations fraternelles. «Il s’agit même, a-t-il appuyé, d’une urgente priorité pour les responsables «politiques et religieux, tant la tentation de répondre à la haine par la haine et à la violence par la violence est grande».

«Une authentique conversion du cœur est nécessaire», a expliqué le pape, qui a encore une fois assuré les familles et proches des victimes de sa tendresse et de sa prière, y compris pour «votre cher pays et pour ses responsables». »Que le Seigneur vous bénisse tous», a conclu le pape François en français, avant de saluer un par un chacun des 1’000 participants, dans la salle Paul VI au Vatican.

Au début de l’audience, l’évêque de Nice, Mgr André Marceau, a remercié le pape de son geste d’amour paternel, de réconfort et de paix. Christian Estrosi, ancien maire de Nice et président du Conseil régional de Provence-Alpes Côte d’Azur, a pour sa part offert au pape François 86 œillets, correspondant au nombre de victimes. Le souverain pontife avait déjà reçu en août le président de la République française, François Hollande, pour lui réaffirmer son soutien dans la vague d’attentats terroristes qui touche la France depuis 2015.

L’attentat de Nice, le soir du feu d’artifice de la fête nationale, avait fait 86 morts et plus de 400 blessés. Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, avait foncé dans la foule avec un camion. L’attentat avait été revendiqué par le groupe Etat islamique. (cath.ch-apic/imedia/bh)

Nice, Promenade des Anglais, fleurs en hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016 (photo Flickr Susan Smith)
24 septembre 2016 | 13:38
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 2  min.
Attentats terroristes (16), France (521), pape (583)
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