Le pape prie pour que les médias aident à lutter contre l’isolement
Les médias doivent aider les personnes isolées à supporter le temps de confinement dû à la pandémie de Covid-19, a souhaité le pape François le 1er avril 2020. Dans son homélie lors de sa messe quotidienne à la Résidence Sainte-Marthe, le pontife a pensé aux journalistes et aux communicants, mais également aux personnes s’occupant d’enfants.
Dans son homélie, il a aussi rappelé que le disciple de Jésus est un homme libre, un homme de Tradition et de nouveauté, car il se laisse guider par l’Esprit Saint et non par des idéologies.
Aider à supporter le confinement
«Aujourd’hui je voudrais prier pour tous ceux qui travaillent dans les médias», a demandé le pape François au début de cette célébration. Il a ainsi confié plus largement au Seigneur tous ceux «qui travaillent pour communiquer aujourd’hui». Le pontife a souhaité que les médias permettent aux personnes de ne pas se trouver isolées et aident à l’éducation des enfants durant «ce temps de fermeture». Selon lui, les communicants ont pour mission d’aider à supporter ce temps de confinement.
Ce n’est pas une «carte» qui indique que quelqu’un est chrétien, a par ailleurs déclaré le pape dans son homélie. La véritable identité du chrétien est celle de «disciple» et consiste à «demeurer dans le Seigneur», a-t-il déclaré. Ainsi, celui qui n’est pas en Dieu n’est qu’un homme qui «sympathise avec la doctrine», qui a de bonnes valeurs sans être le disciple du Christ, a-t-il mis en garde.
Garder la Parole de Dieu suppose de se laisser guider par l’Esprit Saint, a poursuivi le chef de l’Eglise catholique. Le disciple «est oint par l’Esprit» qui l’inspire et l’ouvre à la vie. Homme «de nouveauté et de tradition», celui-ci n’est donc pas soumis à des «idéologies» mais agit en homme libre. Le pape a donc prié pour que les fidèles puissent accéder à cette «familiarité» avec Dieu et comprennent cette sagesse par la voie du cœur.
Le «pire ennemi est caché dans nos cœurs»
Lors de l’audience générale du mercredi 1er avril retransmise en direct par les médias du Vatican depuis la bibliothèque du palais apostolique, en revenant sur la sixième Béatitude «heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu», le pape François a déclaré que «notre ‘pire ennemi’ est caché dans nos cœurs». Dès lors un cœur pur est ce celui qui «vit en présence du Seigneur» en procédant à une «simplification intérieure».
Un cœur pur «vit en présence du Seigneur» de manière unifiée, a déclaré le pontife, et se libère du mal par une «simplification intérieure». «La bataille la plus noble est celle contre les déceptions intérieures que génèrent nos péchés», a souligné le successeur de Pierre. C’est en apprenant «l’art de se laisser toujours enseigner et guider par l’Esprit Saint» que l’on peut rencontrer Dieu.
›Voir Dieu’ signifie entrer dans «la joie du Royaume des Cieux», mais aussi comprendre «les plans de la Providence». Cette dernière se manifeste dans le rapport aux sacrements, mais aussi dans l’attention portée aux prochains, particulièrement les pauvres et les souffrants, a souligné le 266e pape.
Tenir bon en ces temps difficiles
Le pape François a eu un mot pendant les appels pour les hispanophones, les appelant à «tenir bon en ces temps difficiles» marqués par le coronavirus. A la veille de la Semaine Sainte, «la passion du Seigneur continue dans les souffrances des hommes», a-t-il déclaré aux fidèles de langue portugaise. Les moments vécus actuellement «favorisent une préparation adéquate» de la fête de Pâques, a expliqué le pape François aux fidèles italiens.
S’adressant aux fidèles de langue française suivant cette catéchèse via la radio, la télévision ou internet, il leur a demandé de profiter de ce temps de carême «pour entendre cette soif de Dieu qui habite en nous. Poursuivons notre chemin de libération, à travers les épreuves et les purifications de la vie, qui nous conduise à la gloire du ciel. Que Dieu vous bénisse!» Il a enfin appelé les fidèles polonais à se confier à l’intercession de Jean Paul II, à la veille du 15e anniversaire de la mort de son prédécesseur. (cath.ch/imedia/cg/cd/be)