Le pape prie pour le sommet sur la déforestation en Amazonie
Lors de l’audience générale du 9 août 2023, le pape François a salué la rencontre de chefs d’État d’Amérique du Sud à Belém, au Brésil, à l’occasion d’un sommet international pour la forêt amazonienne. L’auteur de l’exhortation apostolique Querida Amazonia, consacrée spécifiquement à cette région du monde, a dit souhaiter que cette rencontre permette «un renouveau de l’engagement de tous à l’égard de la protection de l’environnement».
Le sommet international est organisé, les 9 et 10 août à Belèm, par le président Luiz Inácio Lula da Silva et réunit les chefs d’État de huit pays appartenant au vaste bassin amazonien: le Brésil, le Pérou, la Colombie, le Venezuela, la Bolivie, le Paraguay, le Suriname et la Guyana. Malgré la présence française en Guyane, le président français Emmanuel Macron est le seul chef d’État de la région à n’avoir pas fait le déplacement, se faisant représenter par l’ambassadrice de France au Brésil.
Le but du sommet est de trouver un accord entre les différents gouvernements pour endiguer la déforestation de l’Amazonie, celle-ci s’étant largement accélérée sous la présidence du président populiste Jair Bolsonaro, auquel a succédé Lula cette année. Environ 26% de la surface totale de l’Amazonie est actuellement dégradée. Une évolution due la coupe sauvage des arbres qui alimente le trafic du bois, à l’activité des orpailleurs clandestins ou encore aux incendies volontaires pour créer des espaces de culture, notamment de soja. Une activité qui met aussi en danger les tribus indigènes qui vivent en Amazonie.
Lors de l’audience générale, le pape a assuré les participants de ses prières pour le succès de leur réunion. Le pape François a, à de nombreuses reprises, appelé à mettre fin à la déforestation sauvage, en particulier dans son exhortation apostolique Querida Amazonia (2019), publiée quelques mois après l’organisation d’un synode à Rome sur la crise que traverse le bassin amazonien. Il encourageait en particulier à protéger les richesses nombreuses contenues dans la vaste forêt équatoriale, «entrailles» de cette région.
Le pontife dénonçait aussi ouvertement dans ce texte les « activités qui dévastent les forêts et polluent l’environnement», évoquant en particulier celles qui provoquent «intentionnellement des incendies forestiers». Il s’alarmait enfin du fait que cette dynamique de «désertification croissante» pousse les populations autochtones à l’exil ou les soumette aux persécutions. (cath.ch/imedia/cd/bh)