Le pape prie pour la paix des familles
«Prions pour la paix dans les familles» afin qu’elles puissent «construire des relations d’amour» et vaincre ensemble les angoisses en cette période de confinement, a souhaité le pape François lors de sa messe quotidienne à la Résidence Sainte-Marthe le 21 mars 2020. Cette messe était retransmise comme chaque matin en direct sur Vatican News.
«Aujourd’hui, je voudrais avoir une pensée pour les familles qui ne peuvent pas quitter la maison», a déclaré le pontife au début de cette célébration. Les adultes, jeunes et enfants sont enfermés ensemble et n’ont peut-être que le balcon pour unique horizon.
Le chef de l’Eglise catholique a ainsi prié pour que les membres des familles sachent trouver le bon mode de communication entre eux, construire des rapports d’amour et vaincre ensemble les angoisses de ces temps troublés. «Prions pour la paix des familles aujourd’hui, dans cette crise, et pour [leur] créativité», a-t-il appelé.
Dans son homélie, le pape s’est arrêté sur la première lecture (Os 6, 1-6). Quand le cœur de l’homme est blessé, le Seigneur l’invite à revenir à Lui dans la confiance, à rentrer dans sa maison. Et l’un des moyens pour retourner au Seigneur demeure la prière, a estimé le pape. Or, c’est Dieu qui enseigne comment prier.
Prier «sans maquillage»
L’Evangile (Lc 18, 9-14) du jour présente quant à lui deux hommes cherchant à prier. L’un, prétentieux et faisant tout ce qui est prescrit dans la loi, est semblable au jeune homme riche de l’Evangile qui ne soucie pas de la misère des autres. Le second, le publicain, reste à distance du Seigneur et rappelle le Fils prodigue qui s’humilie.
Comme le publicain, les fidèles doivent s’approcher du Seigneur avec humilité, «âme et pieds nus», sans «maquillage», et sans chercher à déguiser leurs vertus. Si le Seigneur pardonne tous les péchés, «il a besoin que je lui fasse voir» ces péchés, a rappelé le successeur de Pierre. Prier dans un face-à-face, sans s’attacher à la manière dont il a appris à prier : voilà ce que Dieu attend de l’homme.
A l’inverse, en allant au Seigneur en étant trop sûr de lui, l’homme risque de tomber dans la présomption du pharisien. Le chemin à suivre est au contraire celui de l’abaissement : il s’agit de se sentir pécheur, non pas à travers des paroles mais bien avec le cœur. Le pape a enfin invité les fidèles à se confesser sans se justifier : cette pratique orgueilleuse conduit à s’exalter et ne permet pas de chasser les misères. (cath.ch/imedia/cg/mp)