Le pape met en garde l’Albanie contre une émigration affaiblissant le pays
Les Albanais doivent s’engager pour un développement équilibré afin d’éviter l’émigration des forces et compétences indispensables au pays, a mis en garde le pape François. Il a reçu 200 Albanais au Palais apostolique le 19 novembre 2018.
Les Albanais reçus en audience par le pontife étaient en pèlerinage à Rome à l’occasion du 550e anniversaire de la mort d’un héros national, Georges Castriota Skanderbeg (1405-1468). Il fut surnommé ›l’athlète du Christ’ en raison de sa lutte contre les Ottomans. «Il s’agit d’un fils héroïque d’un peuple fort et généreux, riche d’une ancienne et glorieuse histoire», a salué le pape.
La commémoration de cette figure, a souhaité le pape, ne doit pas se contenter d’un rappel des «prouesses passées» mais doit aussi être l’occasion d’un engagement renouvelé de tous en faveur d’un «développement équilibré et authentique». Cela est selon lui nécessaire pour éviter de contraindre les jeunes générations à une émigration qui «affaiblit» le pays, et le prive des «forces et compétences indispensables».
Distant de seulement quelques dizaines de kilomètres de l’Italie, l’Albanie reste encore très loin des standards européens en matière de développement. Selon un classement de 2015, le pays se classe 75e en terme d’Indice de développement humain (IDH), derrière des pays comme le Sri Lanka ou le Costa Rica. En février dernier, l’ONG Transparency le classait 91e pays le moins corrompu, au niveau du Guyana ou de Timor-Leste.
Par ailleurs, le pape François a exceptionnellement tenu ses activités officielles en fin d’après-midi de ce 19 novembre, et non dans la matinée, comme c’est habituellement le cas. Selon le Bureau de presse du Saint-Siège, il a consacré sa matinée à se reposer. (cath.ch/imedia/xln/bh)