Le pape invite les jeunes slovaques à l’amour et l’héroïsme

Comme le Christ sur la Croix, il faut vivre d’« un amour infini » et avoir le « courage de donner sa vie jusqu’au bout, sans demi-mesure », a déclaré le pape François aux 20.000 jeunes slovaques réunis dans le stade de Kosice le 14 septembre 2021. Il par ailleurs présenté un « remède infaillible » pour se relever du découragement: la confession.

L’amour est le plus grand rêve de la vie, « mais ce n’est pas un rêve bon marché », a d’emblée affirmé le pape après avoir écouté les questions posées par de jeunes slovaques. C’est le rêve, « mais ce n’est pas un rêve facile à interpréter . « Mes amis, ne banalisons pas l’amour », a exhorté le pontife. Car l’amour selon lui n’est pas seulement émotion et sentiment, mais aussi fidélité, don et responsabilité.

La « vraie originalité aujourd’hui, la vraie révolution », c’est de se révolter contre la « culture du provisoire », c’est aller « au-delà de l’instinct et au-delà de l’instant, c’est aimer pour toute la vie et de tout notre être ». « Nous ne sommes pas ici pour vivoter », a encore prévenu le pape. Comme dans les grandes histoires, « pour réussir sa vie », il faut: « l’amour et l’héroïsme ». Comme le Christ sur la Croix : « un amour infini et le courage de donner la vie jusqu’au bout, sans demi-mesure ».

Un remède pour se relever: la confession

Mais pour que l’amour porte des fruits il convient de ne pas oublier pas ses racines : les parents et surtout les grands-parents : « ils vous ont préparé le terrain », a-t-il souligné. « Arrosez vos racines, allez chez vos grands-parents, cela vous fera du bien : posez-leur des questions, prenez le temps d’écouter leurs histoires ». Il faut dans le même temps veiller à ne pas se « déconnecter de la vie » par les messages virtuels, car fantasmer dans le vide « ne fait pas de bien, c’est une tentation du malin », a-t-il averti.

Le successeur de Pierre a demandé aux jeunes de ne pas se laisser emprisonner par la tristesse ou le découragement des « professionnels de la plainte ». La « victimisation » n’est pas chrétienne, a-t-il assuré. Il y a un remède infaillible pour se relever selon lui : la confession, « sacrement de la joie ». « On ne va pas se confesser comme des punis qui doivent s’humilier, mais comme des fils qui courent pour recevoir l’étreinte du Père, a-t-il considéré, Et le Père nous relève en toute situation, il nous pardonne tout péché ». « Et chaque fois que nous nous confessons – ne l’oubliez jamais – c’est la fête au Ciel. Qu’il en soit ainsi sur la terre ! »

Le pape a par ailleurs mis en garde contre les faux rêves d’acquérir une voiture puissante, un vêtement à la mode ou des vacances transgressives. « N’écoutez pas ceux qui (…) vous vendent des illusions : ce sont des manipulateurs de bonheur ». Les individus ont été créés pour une joie plus grande : « chacun de nous est unique et est au monde pour se sentir aimé dans son unicité, et pour aimer les autres comme personne ne peut le faire à sa place. On ne vit pas assis sur un banc à faire le remplaçant d’un d’autre. »

« C’est un sentiment incroyable d’avoir le Saint-Père avec nous, a confié un jeune slovaque à I.MEDIA, c’est très excitant de le voir en papamobile à quelques mètres de moi ! Le pape a une parole puissante qui m’inspire fortement et et que j’essaierai d’appliquer dans ma vie. » (cath.ch/imedia/ah/mp)