Le pape François visite un camp de Roms
Rome, 9 février 2015 (Apic) Le pape François a fait dans l’après-midi du 8 février 2015 une visite surprise dans un camp de Roms à Ponte Mammolo, au nord-est de la capitale italienne. Après s’être entretenu avec ses habitants, il a récité avec eux un Notre Père en espagnol. Le pontife a rejoint ensuite la paroisse San Michele Arcangelo dans le quartier romain de Pietralata, à quelques centaines de mètres de là.
Cette visite dans ce camp de nomades habité par de nombreux hispanophones est un nouveau geste du pape François envers les pauvres et les périphéries. Selon la presse italienne, il y aurait également rencontré une famille de migrants venue d’Ukraine, l’assurant de prier chaque jour pour la paix dans ce pays en proie aux violences.
François a ensuite rejoint la paroisse de San Michele Arcangelo dans le quartier romain de Pietralata, au nord-est de la capitale, déjà visitée par Paul VI en 1963 et par Jean-Paul II en 1991. Sa visite, annoncée depuis trois semaines, étaient attendue avec beaucoup de ferveur. Sur la façade de l’église une image représentant François, souriant, et quelques mots de bienvenue. Le pape a passé 40 minutes avec des personnes malades et des sans domicile fixe aidés par la communauté de Sant’Egidio. François a ensuite rencontré des parents de nouveaux-nés, baptisés dans l’année avant de répondre aux questions de plusieurs enfants d’une dizaine d’années dans une petite catéchèse sur la guerre et la paix.
Le père de la guerre, c’est le diable
A un enfant qui l’interrogeait sur la paix, François a répondu que «la guerre est une chose laide, parce que lors des guerres, tant de gens meurent. Des enfants meurent. Une bombe tombe et tous meurent. Mais qui est celui qui agit pour qu’il y ait la guerre ? s’interroge François. Le père de la guerre, c’est le diable parce qu’il ne veut pas l’unité. Dieu lui veut l’unité. Lui est le Père de l’amour».
Faire la paix, indispensable après une dispute dans son couple
Interrogé sur sa vocation sacerdotale, François a expliqué qu’on ressent alors la même chose que lorsqu’on décide de se marier. « Il y a une certitude intérieure, celle de vouloir aller de l’avant parce qu’on est sûr de s’aimer. Tu peux me dire que j’ai renoncé à tant de choses, mais c’est la même chose avec le mariage : si j’épouse une personne, je renonce à toutes les autres, à la facilité. Car la vie matrimoniale n’est pas facile. Parfois on se dispute, mais on va de l’avant parce qu’on est sûr de son choix, parce qu’on sent Jésus avec nous. » François en a profité pour recommander aux couples présents de ne jamais se coucher sans avoir fait la paix. «C’est une vilaine chose quand dans un couple, il y a de la rancœur ou de la froideur».
Jésus guérit les blessures
Le pape a également confessé quelques paroissiens avant de présider la messe. Dans son homélie, le pape est revenu sur le texte de l’évangile du jour où Jésus prêche et guérit. «Laissez-vous guérir par Jésus. Chacun d’entre nous à des blessures: des blessures spirituelles, des péchés, des inimitiés, de la jalousie. Peut-être que nous ne voulons pas saluer certaines personnes… » Le pape regrette, notamment, que dans certaines familles, des querelles, la jalousie, le diable soient à l’origine du silence qui règne entre deux enfants. «Jésus guérit tout cela, assure le pape, à condition qu’on ouvre notre cœur en priant. Une grâce qu’il ne faut jamais se lasser de demander», a-t-il conclu. (apic/rv/mp)