Le pape François prie pour que la dignité de Vincent Lambert soit «respectée»

Après la prière mariale du Regina Cœli du dimanche 15 avril 2018, le pape François a prolongé sa réflexion sur la «prospective chrétienne du corps». Le pontife a cité le cas du Français Vincent Lambert – plongé depuis bientôt 10 ans dans un état de coma profond – et de l’Anglais Alfie Evans, qui a subi des lésions cérébrales incurables.

Exprimant la douleur et la difficulté de certaines situations de patients, il a invité à «respecter la dignité» des malades, en mentionnant Vincent Lambert, ce Français de 42 ans en état végétatif après un accident de la route en 2008. Alors que l’hôpital de Reims qui prend en charge Vincent Lambert a décidé le 9 avril dernier d’arrêter les soins – nutrition et hydratation –, la mère de la victime a envoyé une lettre au président français soulignant que son fils avait été «condamné à mort». François a également mentionné Alfie Evans, ce bébé britannique de 21 mois atteint d’une maladie neurodégénérative.

Interruption des soins contre l’avis des parents

Inconscient depuis décembre 2016, Alfie Evans est en soins intensifs à Liverpool. Des analyses ont révélé des lésions cérébrales incurables. Sur la base de celles-ci, des médecins avaient alors réclamé devant la Haute cour anglaise l’interruption des soins contre l’avis des parents. Le pape François avait publié le 4 avril un message de soutien à son endroit sur son compte Twitter.

«Prions pour que chaque patient soit toujours respecté dans sa dignité et soigné de manière adaptée à sa condition, a affirmé le chef de l’Eglise catholique, avec le soutien unanime des familles, des médecins et de tous les aides-soignants». Certaines personnes, a-t-il insisté, vivent «parfois longtemps» dans un état de maladie grave, et sous assistance médicale.

Prier en faveur de la paix en Syrie

Par ailleurs, le chef de l’Eglise catholique s’est dit «profondément troublé par la situation mondiale actuelle» alors qu’une coalition menée par les Etats-Unis, comprenant la France et la Grande-Bretagne, a opéré des bombardements dans les alentours de Homs et de Damas, la capitale du pays. «Malgré les outils dont dispose la communauté internationale, a-t-il expliqué, il est difficile de s’accorder sur une action commune en faveur de la paix en Syrie et dans d’autres régions du monde».

Il a assuré de ses prières constantes «pour la paix» et a invité toutes les personnes de bonne volonté à prier aussi. De plus, le pape a de nouveau appelé à tous les responsables politiques à s’entendre, «afin que la justice et la paix l’emportent».

En outre, le pape a indiqué avoir reçu «avec peine» la nouvelle de l’assassinat de trois hommes enlevés fin mars à la frontière entre l’Equateur et la Colombie. Le pontife les confie dans sa prière, ainsi que leurs familles et leurs proches. Le pape a invité les Equatoriens  à rester «unis et pacifiques» afin d’aller de l’avant, «avec l’aide du Seigneur et de sa Sainte Mère».

Enfin, à Madagascar, Luciano Botovasoa (1908-1947) a été béatifié ce 15 avril à Vohipeno, une commune rurale du sud-est de l’île. Il s’agit d’un père de famille arrêté et tué pour avoir manifesté son désir de «rester fidèle au Seigneur et à l’Église». Ce «don héroïque de la vie», a affirmé le pape François, représente pour les chrétiens un exemple de charité et de force dans la foi. (cath.ch/imedia/pad/be)