Le pape François plaide pour une justice empreinte de tendresse
«Il est juste que celui qui a commis une faute paie pour son erreur, mais il est encore plus juste que celui qui a commis une faute puisse se racheter», a déclaré le pape François lors de l’audience générale le 19 janvier 2022.
Évoquant le sort de ceux qui sont prisonniers, il a appelé à une «révolution de tendresse», afin de ne pas «rester emprisonnés dans une justice qui ne nous permet pas de nous élever facilement et qui confond la rédemption avec la punition».
Devant un parterre de fidèles une nouvelle fois peu nombreux dans la Salle Paul VI, le pontife a continué son cycle de catéchèses sur la figure de saint Joseph. Il s’est cette fois arrêté sur la tendresse qui caractérise sa paternité auprès de Jésus, une attitude qui éclaire, plus largement, la paternité divine.
La tendresse n’est pas une «affaire d’émotion ou de sentiment», a-t-il expliqué. Au contraire elle est «l’expérience de se sentir aimé et accueilli […] dans notre pauvreté et notre misère».
La tendresse est quelque chose de plus grand que la logique du monde, a affirmé le pape. «C’est une façon inattendue de rendre justice», a-t-il souligné, parce que par le pardon, elle fait voir la puissance de Dieu à travers «ce qui nous rend le plus fragile».
Le pape François a fait remarquer qu’au contraire, le diable pousse à regarder notre fragilité avec un jugement négatif. Là où le Malin utilise la vérité pour nous condamner, a-t-il affirmé, «la Vérité qui vient de Dieu ne nous condamne pas» mais «nous accueille, nous embrasse, nous soutient, nous pardonne».
Le pontife a invité chacun à se «refléter» dans la paternité de saint Joseph afin de laisser Dieu «nous aimer avec sa tendresse, transformant chacun de nous en hommes et femmes capables d’aimer de cette manière».
À la fin de l’audience générale, le pontife a appelé chacun à prier pour les habitants des îles Tonga, où le bilan provisoire de la catastrophe fait état de 3 morts. L’archipel du Pacifique est coupé du monde depuis l’éruption le 15 janvier du volcan sous-marin Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, qui a entraîné un important tsunami.
Toutes les communications téléphoniques et Internet ont en outre été interrompues sur les îles Tonga après que le câble sous-marin qui relie l’archipel au reste de la planète a été endommagé. Une situation qui rend actuellement difficile l’organisation et l’acheminement des secours sur place. (cath.ch/imedia/cd/bh)