Le pape François et Emmanuel Macron ont parlé de la fin de vie
Le 24 octobre 2022, quelques heures après sa troisième rencontre avec le pape François, Emmanuel Macron a confié, dans l’avion qui le ramenait à Paris, avoir discuté avec le pontife de la question de la fin de vie. À une poignée de journalistes de La Vie du Point et du Figaro, le président français, qui prévoit une consultation nationale sur ce sujet, a affirmé : «Le pape sait que je ne ferais pas n’importe quoi».
Le président a raconté avoir discuté de cette thématique «à l’initiative du pape». Emmanuel Macron lui a déclaré qu’il n’aimait pas «le mot euthanasie», lui préférant celui de «fin de vie» parce qu’il considère que «la mort, c’est un moment de vie, pas un acte technique».
Le pape François, qui avait assuré devant des élus du nord de la France trois jours plus tôt qu’»on ne peut demander aux soignants de tuer leurs patients», n’aurait en revanche pas mis en garde le président, considérant que c’était à l’Église de France de prendre part au débat, affirme Le Figaro.
Le président a insisté sur la légitimé du débat que le gouvernement d’Élisabeth Borne a lancé, considérant que la situation de «désespérance et de déchéance» dans laquelle se trouvent certains malades – il a cité «la maladie de Charcot» – est «une vraie question» et qu’il ne comptait pas «préempter le débat». «Ma mort m’appartient-elle? C’est une question intimidante, je ne suis pas sûr d’avoir la réponse», s’est-il interrogé.
Sylvain Tesson interpelle le cardinal Parolin sur l’Arménie
Emmanuel Macron a aussi rapporté avoir évoqué l’actualité internationale, notamment la Russie et l’Ukraine, mais aussi le Liban, le Congo et l’Arménie, en guerre contre l’Azerbaïdjan. Présent dans la délégation, l’écrivain Sylvain Tesson, qui a récemment écrit une tribune pour défendre le pays du Caucase, s’est dit content que le pape et le président ait abordé ce sujet.
Il a confié au Point avoir directement interpellé le ›bras droit’ du pape, le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, lui demandant de venir au secours du «premier royaume chrétien» de l’histoire. Ce dernier lui aurait répondu que la diplomatie vaticane «n’est pas là pour condamner». (cath.ch/imedia/ak/mp)