Le pape François déplore un an de violence en Birmanie

«Depuis un an environ, nous assistons avec douleurs aux violences qui ensanglantent la Birmanie», a confié le pape François en marge de l’audience générale, le 2 février 2022. Il a appelé la communauté internationale à agir pour la paix.

Le 1er février 2021, un coup d’État militaire avait renversé le pouvoir birman et la dirigeante Aung San Suu Kyi, plongeant le pays dans le chaos. Au moins 1’500 civils ont depuis été tués et plus de 8’800 personnes seraient détenues dans les geôles du régime, selon les Nations unies. Près de 400’000 personnes ont aussi été déplacées.

«Je fais mien l’appel des évêques birmans afin que la communauté internationale s’engage pour la réconciliation entre les parties», a déclaré le pape François, assurant qu’il n’était pas possible de détourner le regard «face aux souffrances de tant de frères et sœurs».

Il a alors demandé de prier Dieu afin qu’il apporte «la consolation pour cette population martyrisée». Et de conclure: «À lui, nous confions les efforts de paix». 

La veille de l’anniversaire du coup d’État, le cardinal Charles Bo, archevêque de Rangoun, a exhorté toutes les parties «à s’engager sur la voie de la paix et de la réconciliation», peut-on lire dans Vatican News. Plaidant pour un accès humanitaire, il a par ailleurs appelé les chrétiens, eux aussi pris pour cible par la junte, à être « un instrument de paix».

Depuis un an, le pape a multiplié les appels à la paix dans ce pays qu’il a visité en 2017. «Moi aussi, je me mets à genoux sur les routes de Birmanie», déclarait-il par exemple en mars 2021. Il faisait référence une religieuse birmane qui s’était agenouillée devant un contingent de militaires birmans, devenant le symbole de la résistance pacifique face à la junte militaire. 

Lors des ses deniers vœux au corps diplomatique, le chef de l’Église catholique a confié quelques mots sur la crise birmane, un pays «où les rues qui étaient autrefois des lieux de rencontre sont désormais le théâtre d’affrontements qui n’épargnent même pas les lieux de prière». (cath.ch/imedia/hl/bh)