Le pape François définit ce qu'est «un bon travailleur de la paix»
«Un bon travailleur de la paix doit être capable de mûrir une vision du monde et de l’histoire qui ne tombe pas dans un ‘excès de diagnostics’», écrit le pape François dans la préface de l’ouvrage Per un sapere della pace (Pour une connaissance de la paix). Le pape y invite les jeunes et le monde universitaire à développer une culture de paix, précise Vatican News, le 15 septembre 2020.
Edité par Gilfredo Marengo – vice-président de l’Institut pontifical théologique Jean Paul II pour les sciences du mariage et de la famille –, l’ouvrage doit permettre de favoriser «la croissance d’une ‘connaissance de la paix’ pour former des artisans de la paix vraiment précieux, prêts à se mettre en jeu dans les domaines les plus divers de la vie de nos sociétés», souligne le pape François. Publié par la Librairie éditrice vaticane, le volume long de 112 pages comporte plusieurs contributions dont celle de Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États.
Produire le renouvellement culturel
«Le monde universitaire a un rôle central, une place qui symbolise cet humanisme intégral qui a besoin d’être continuellement renouvelé et enrichi, afin de pouvoir produire le courageux renouvellement culturel que le moment présent exige», insiste l’évêque de Rome. Selon lui, il existe une éthique du travail de la paix: «un bon travailleur de la paix doit être capable de mûrir une vision du monde et de l’histoire qui ne tombe pas dans un excès de diagnostics, qui n’est pas toujours accompagné de propositions résolues et réellement applicables».
Le pape François estime par ailleurs qu’à travers son réseau mondial d’universités ecclésiastiques, l’Église doit elle aussi chercher à promouvoir cette culture de paix. «Il ne s’agit certainement pas de modifier le sens institutionnel et les traditions consolidées de nos réalités universitaires, mais plutôt d’orienter leur fonction dans la perspective d’une Église plus nettement ‘en mouvement’ et missionnaire», indique-t-il. En ce sens, il rappelle avoir encouragé en 2018 l’établissement d’un cycle d’études en Sciences de la paix à l’Université Pontificale du Latran. (cath.ch/imedia/hl/gr)