Le pape François. (Photo: Flickr/Mazur/catholicnews/CC BY-NC-SA 2.0)
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Le pape François dans un clip vidéo pour défendre le droit à l'eau

Huancayo, 30.09.2015 (cath.ch-apic) Le pape François va bientôt apparaître dans le clip vidéo d’une chanson intitulée «Nous voulons la vie et l’eau». L’information a été révélée en exclusivité à Jean-Claude Gerez, correspondant de cath.ch en Amérique latine, par Mgr Pedro Barreto, archevêque de Huancayo, au Pérou. Le clip, réalisé à partir de la chanson d’un artiste péruvien et utilisant les dernières technologies, est en phase de post-production et devrait sortir à la fin du mois d’octobre.

«Nous voulons la vie et l’eau. Il est encore temps. Commence maintenant!». Ce sont ces quelques mots que le pape François va prononcer, en s’adressant à la caméra, dans la vidéo qui sera diffusée au grand public à partir de la fin du mois d’octobre. «Le plan est déjà enregistré», assure, non sans fierté, Mgr Pedro Barreto, archevêque de Huancayo, l’un des fondateurs du Réseau ecclésial pan-amazonien (Repam), qui lutte pour l’environnement et les droits des peuples indigènes. Le clip commence en montrant un groupe d’enfants que l’on voit grandir, puis le pontife apparaît et délivre son message.

La vidéo a été réalisée à partir d’une chanson composée et interprétée par David Maltez, un artiste de Huancayo. «Quand il m’a fait part de son projet, explique le prélat, je suis resté très ému et impressionné. D’autant plus que ce projet artistique est antérieur à l’encyclique ‘Laudato si’. Et avec cette encyclique, la chanson s’en trouve encore plus forte».

Paroles sous titrées en quechua

L’objectif est de diffuser la vidéo dans le monde entier, assure Mgr Pedro Barreto. Les paroles apparaîtront en sous-titre dans diverses langues en fonction des pays de diffusion: français, allemand, anglais, espagnol, italien, mais aussi quechua, aymara, etc…

Réalisé grâce à des moyens technologiques dernier cri, «pour que ce clip soit diffusé dans le monde entier», l’oeuvre montrera entre autre des images d’Amazonie, du Machu Pichu, ainsi que d’une immense décharge d’ordures, à Lima, la capitale du Pérou. «Certains des plans ont été réalisés avec des drones», indique Mgr Barreto.

50% des recettes pour les œuvres du pape

«Les images tournées au Machu Pichu sont destinées à montrer que l’homme peut réaliser des choses qui paraissent impossibles sans technologie. Le message que nous voulons faire passer est que si des hommes ont pu construire une ville dans un tel lieu, alors avec de la volonté et la technologie que nous possédons aujourd’hui, nous pouvons construire un monde meilleur».

Si l’idée est de diffuser la bonne parole écologique, Mgr Barreto espère aussi que les ventes seront à la hauteur des espérances. Optimiste, il a d’ailleurs déjà résolu le problème de la répartition des recettes à venir. «50% des gains seront attribués au pape François, pour ses oeuvres sociales, détaille-t-il, 35% pour les oeuvres sociales de l’archevêché de Huancayo et 15% pour l’artiste, ses musiciens et la rémunération de l’équipe de tournage».

Des producteurs inattendus

Côté financement, Mgr Pedro Barreto a réussi à convaincre des «producteurs» plutôt inattendus de se joindre au projet. Ainsi, parmi les institutions qui ont financé le projet, figurent la Conférence des évêques d’Amérique latine (CELAM), l’Université pontificale du Pérou, les Jésuites du Pérou ou encore Caritas France et Caritas Espagne.

Le coût total de l’oeuvre se monte de 18 à 20’000 dollars, précise Mgr Barreto, soit plus du double que ce qui avait été prévu au début. «Mais nous n’avons pas voulu lésiner ni sur la qualité ni sur la technologie», souligne le prélat péruvien. Le prix d’un tube planétaire? (apic/jcg/rz)

Le pape François.
30 septembre 2015 | 08:56
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
Art (132), CELAM (23), Pérou (97)
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