Le pape François appelle à une «globalisation de la solidarité»
Rome, 11 avril 2015 (Apic) A l’occasion du sommet des Amériques au Panama, le pape François a appelé à la «globalisation de la solidarité et de la fraternité», face à la «globalisation de la discrimination et de l’indifférence», dans un message envoyé au président du pays, Juan Carlos Varela Rodriguez, le 11 avril 2015. Dans ce texte lu par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le pape François regrette aussi «le manque de coopération entre les Etats» face à l’immigration.
«Le grand défi de notre monde est la globalisation de la solidarité et de la fraternité au lieu de la globalisation de la discrimination et de l’indifférence». C’est ce qu’écrit le pape François, dans un message à l’attention du président de la République panaméenne, lu par son plus proche collaborateur, le cardinal Pietro Parolin, venu le représenter au sommet des Amériques des 10 et 11 avril au Panama.
Dans ce message, le pape François réagit au thème du Sommet : «Prospérité et équité : le défi de la coopération dans les Amériques». «Dans les économies émergentes, commente ainsi le pape, une grande partie de la population n’a pas bénéficié du progrès économique général», et «une différence majeure entre riches et pauvres s’est ouverte». Et le pape d’avertir : «il n’est pas suffisant d’espérer que les pauvres récoltent les miettes qui tombent de la table des riches». Le pape appelle alors à des «actions directes en faveur des plus démunis» de la part des gouvernants.
Manque de coopération quant à l’immigration
Le pape François insiste également sur un autre thème qui lui est cher : l’immigration. «Dans certains cas, regrette-t-il, le manque de coopération entre les Etats laisse de nombreuses personnes en dehors de la légalité (…), ce qui les oblige à se situer parmi ceux qui profitent des autres ou à se résigner à être victimes d’abus». Souvent, dénonce encore le pape, «la loi» est «sans pitié et miséricorde», et «ne répond pas à la justice».
«Le racisme, la xénophobie et l’intolérance» dont sont parfois victimes les «populations indigènes», dans les zones rurales et dans les périphéries des grandes villes, figurent aussi dans ce message. Le pape ne fait cependant aucune allusion au rapprochement diplomatique historique entre Cuba et les Etats-Unis, annoncé le 17 décembre dernier et auquel le Saint-Siège, notamment grâce à l’appui du cardinal Pietro Parolin, a fortement contribué.
Le président américain Barack Obama et le président cubain Raoul Castro devaient en outre avoir une conversation formelle, le 11 avril en marge du sommet des Amériques. Le 10 avril, les deux chefs d’Etat avaient échangé une poignée de main symbolique. (apic/imedia/bl/pp)