Le pape François a atterri en RDC
Dans l’avion pour la République démocratique du Congo, le 31 janvier 2023, le pape François a improvisé un temps de prière pour les migrants qui remontent vers la Méditerranée et restent bloqués dans des camps. Le pape François a par ailleurs confié aux journalistes qu’il aurait aimé se rendre à Goma, à l’est de la RDC.
Hugues Lefevre I.MEDIA
À bord de l’A359 d’ITA Airways à destination de Kinshasa, le pape a pris le temps de saluer les 75 journalistes qui l’accompagnent durant ce voyage de 6 jours en Afrique. Alors que l’avion survolait le Sahara, il a proposé de prendre un temps de silence pour prier pour les migrants qui remontent vers le nord pour « chercher un peu de bien-être et de liberté ». « Tant de personnes en souffrance qui arrivent à la Méditerranée et, après avoir traversé le désert, finissent dans les lagers. Et là, ils souffrent », a raconté le pape.
Comme il l’avait fait lors de son voyage à Chypre et en Grèce en décembre 2021, le pontife a de nouveau employé le terme allemand «lager” pour désigner les camps dans lesquels stationnent les migrants. En Italie, ce mot est aussi employé pour parler des camps de concentration nazis.
Depuis le début de son pontificat, le pape accorde une grande attention au sort des personnes en migration. Il leur avait notamment consacré son premier déplacement en dehors de Rome en se rendant sur l’île de Lampedusa, en 2013.
« J’aurais voulu aller à Goma »
Souffrant de son genou, le pape n’a pas pu honorer la tradition de venir à la hauteur de chacun des journalistes présents à bord. Mais comme il l’a fait lors de son précédent voyage à Bahreïn, en novembre dernier, il s’est assis sur un siège et a laissé les journalistes venir le saluer personnellement durant une trentaine de minutes.
Au micro, le pape a pris la parole pour esquisser quelques mots sur son périple africain, un voyage qui aurait dû avoir lieu en juillet dernier mais qui avait été ajourné pour des raisons de santé et de sécurité. «J’aurais voulu aller à Goma mais avec la guerre il n’est pas possible de s’y rendre», a concédé le pape François.
Dans la version initiale du voyage en RDC, le chef de l’Église catholique devait faire une étape à Goma, ville du Nord-Kivu située à l’extrême est du pays, pour célébrer une messe dans un camp de déplacés et rencontrer des victimes des violences. Pour des raisons de sécurité, ce passage dans l’est de la RDC a été annulée. Mercredi, le pape retrouvera à toutefois à Kinshasa une délégation de victimes venues de l’est.
Arrivée à Kinshasa
L’avion du pape François a atterri à 14h33, à l’aéroport N’Djli de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Pour son arrivée sur le sol congolais, le pape a été accueilli sur le tarmac de l’aéroport par le Premier ministre de la RDC, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. Après un bref entretien dans le salon d’honneur de l’aéroport, le pape doit se rendre au Palais de la Nation pour s’y entretenir avec le président Félix Tshisekedi, avec lequel il prononcera un discours devant les autorités civiles. Il s’agira du seul discours de cette première journée de voyage.
Une partie du trajet entre l’aéroport et le siège de la présidence congolaise doit se faire en papamobile, et donc donner lieu à un accueil populaire du premier pape à visiter le pays depuis Jean-Paul II en 1985, venu visiter pour la seconde fois ce vaste pays qui s’appelait alors le Zaïre. (cath.ch/imedia/hl/mp)