Le pape évoque «l'hémorragie» des vocations sacerdotales en Italie
Le pape François a rappelé l’urgence de répondre à la crise des vocations en Italie, qui est devenue une «hémorragie», selon ses propres termes. Il l’a fait dans son message d’introduction public, qui inaugurait la 71e assemblée des évêques italiens, le 21 mai 2018, dans la Salle du synode au Vatican.
Après le chant du Veni creator Spiritu, l’évêque de Rome a rappelé la nouvelle fête de Marie Mère de l’Eglise, au lendemain de la Pentecôte. Et a demandé aux évêques italiens de répéter intérieurement la prière de saint Ignace: «notre sainte Mère l’Eglise hiérarchique».
Dans son discours introductif, le pape a soulevé trois points de préoccupation, à commencer par la crise des vocations en Italie. «C’est notre paternité qui est en jeu», a-t-il souligné, parlant même d’une véritable «hémorragie».
Echange de séminaristes
«Combien de séminaires vont fermer» dans les années à venir, s’est-il encore interrogé. Suggérant comme piste que les diocèses les plus ‘riches’ en séminaristes et en prêtres, comme les Pouilles, puissent en donner à d’autres diocèses moins pourvus.
«On ne peut parler de pauvreté et vivre comme un pharaon»
Le deuxième point d’attention du pontife a concerné l’argent et la pauvreté évangélique. «On ne peut parler de pauvreté et vivre comme un pharaon» dans des palais de luxe, a-t-il asséné. Evoquant les scandales financiers mis au jour dans certains diocèses, le pape a mis en avant «le devoir d’une gestion exemplaire», avec des règles claires et communes. «Un jour nous en rendrons compte» au Maître de la vigne, a-t-il indiqué.
Regroupement des diocèses
Enfin, le successeur de Pierre a évoqué un sujet récurrent et sensible: le regroupement des diocèses. «J’en ai parlé en 2013», a-t-il mentionné, rappelant que Paul VI considérait déjà comme excessif le nombre de diocèses en Italie. «Il vous faut conclure», a exhorté le pape.
L’assemblée de la Conférence des évêques italiens se tient au Vatican – particularité italienne – jusqu’au 24 mai sur le thème de l’Eglise dans la culture de la communication. Au cours de son intervention, François a souligné en souriant qu’il était «permis de critiquer le pape», lors du débat avec lui, à huis clos, qui suivra cette courte introduction. (cath.ch/imedia/ap/gr)