Le pape et Ronaldinho annoncent un deuxième «match pour la paix» à Rome

Un deuxième «match pour la paix», organisé à l’initiative du réseau mondial d’écoles «Scholas Occurentes», aura lieu le 29 mai 2016 au stade olympique de Rome, a annoncé le pape François, au côté de la star du football brésilien Ronaldinho, dans la soirée du 3 février. Plusieurs gloires du ballon rond prendront part à cet événement caritatif qui aura lieu le lendemain de la finale de la Ligue des Champions, jouée à Milan.

L’annonce du match est tombée mercredi 3 février 2016, au siège de l’Académie pontificale des Sciences, au Vatican. Le pape y rencontrait des éducateurs d’une quinzaine de pays et des étudiants de Madrid, tous venus pour présenter des programmes de formation et de participation active des jeunes à la vie de la société civile.

La formation contre l’exclusion

«Quand on parle d’éducation, on doit parler de toute la richesse de la personne humaine», a déclaré le pape devant les éducateurs. L’harmonie et créativité, a-t-il souligné à maintes reprises, peuvent s’exprimer par les enfants dans plusieurs domaines.

«L’art, le sport, la culture, la musique, tous les moyens par lesquels passent l’éducation et la formation de l’homme agissent contre toute forme d’exclusion économique, politique et culturelle», a indiqué François. Selon Radio Vatican, une initiative similaire a été annoncée par le pape: un combat de boxe entre un catholique et un musulman le 7 mai prochain à Las Vegas.

Lors d’une rencontre à la Casina Pio IV dans les jardins du petit Etat, le pape a également mis en garde les membres de Scholas contre la fermeture sur soi et le «prosélytisme religieux». Assurant au cours d’un bref discours que les jeunes étaient l’avenir du monde, le pape François leur a cependant recommandé d’écouter les plus anciens qui ont «plus d’expérience».

L’éducation à un coût abordable

Le chef de l’Eglise catholique a également salué la capacité de créativité et d’harmonie interculturelle des arts et du sport. Il a en outre souhaité que l’éducation ait un coût abordable. Durant cette rencontre conviviale, de jeunes Espagnols ont témoigné devant le pape d’un congrès organisé récemment à Madrid, pour répondre aux défaillances du système éducatif actuel.

Outre la présentation de trois projets éducatifs de Scholas impliquant les arts, le sport et la promotion de la citoyenneté, le pontife entouré des deux footballeurs Ronaldinho et Bryan Ruiz du Costa Rica, a officialisé le deuxième match pour la paix, sous les applaudissements. Un premier match interreligieux pour la paix avait été organisé le 1er septembre 2014 à Rome avec plusieurs gloires du football. Amateur de football, le pape François avait invité les joueurs à donner le bon exemple à leurs jeunes admirateurs, y compris en dehors du terrain, dans un message vidéo diffusé avant le coup d’envoi.

Les revenus de la partie avaient été reversés à deux associations qui s’occupent de l’éducation d’enfants en difficulté, dont la Fondation pontificale «Scholas Occurrentes», un réseau éducatif international, né en 2013, sous l’impulsion de l’évêque de Rome et avec le soutien de l’Académie pontificale des sciences.

Diego Maradona sur le terrain

L’Argentin Diego Maradona menait ainsi l’équipe de la fondation Scholas contre une équipe représentant une autre association caritative. En avril dernier, le célèbre footballeur argentin avait alors rencontré le pape François au Vatican, pour discuter de l’organisation de ce nouveau match.

Le réseau international Scholas Occurrentes (des écoles pour la rencontre) est né à Buenos Aires, en Argentine, soutenu à l’époque par l’archevêque local, le cardinal Jorge Mario Bergoglio. Ayant aujourd’hui son siège au Vatican, il compte plus de 400’000 écoles publiques et privées dans plus de 70 pays sur les cinq continents, connectées entre elles par le sport, la culture et la technologie. Un accord a été signé avec l’Unicef pour étendre l’accès des jeunes défavorisés aux études dans le domaine de la technologie, du sport et de l’art. Le directeur du réseau, José Marìa del Corral, affirme que ce projet est comme une classe sans murs où tous les jeunes de monde se rencontrent et vivent ensemble pour un monde pacifique (cath.ch-apic/radvat/imedia/ak/be)