Le pape dit sa douleur face au sort des migrants
À l’issue de l’Angélus le 28 novembre 2021, le pape François a confié «éprouver beaucoup de douleurs» face à l’actualité récente, citant le sort des migrants morts dans la Manche, de ceux bloqués à la frontière de la Biélorussie et de ceux noyés en Méditerranée. Il a assuré tous ces migrants de sa prière et de sa proximité, demandant aux pèlerins présents place Saint-Pierre de respecter avec lui un temps de silence pour eux.
Le pontife s’est aussi indigné du sort réservé aux migrants «rapatriés en Afrique du Nord» où ils «sont capturés par des trafiquants qui les transforment en esclaves». Il a notamment dénoncé le sort réservé aux femmes et les tortures infligées aux hommes.
À quelques jours de son voyage à Chypre et en Grèce, le pontife a aussi eu un mot pour des migrants qui ont traversé la Méditerranée cette semaine «à la recherche d’une terre de prospérité et qui ont trouvé à la place une tombe».
L’évêque de Rome a enfin remercié toutes les institutions «qui sont engagées pour soulager leur souffrance». Il a lancé un appel «à tous ceux qui peuvent résoudre le problème, en particulier les autorités militaires et civiles». Il leur a demandé de combattre «l’instrumentalisation» de la situation actuelle et de trouver des solutions qui respectent l’humanité des migrants.
Écouter les témoignages des migrants
Le pape François a aussi fait référence à l’audience accordée la veille aux participants du Festival Giàvera, une association italienne qui favorise le dialogue entre les peuples par l’art, le débat et les témoignages, lors d’un festival organisé en Vénétie. Plus de 40 associations travaillant avec des migrants participent à cet événement qui se tient pendant le mois de juillet.
Lors de cette rencontre, le pontife avait reconnu que les migrations était un problème «très complexe»: «Malheureusement, il existe des groupes criminels qui en profitent». Il avait aussi dénoncé leur exploitation dans les conflits géopolitiques. «Ils cessent alors d’être des personnes et deviennent des numéros», s’était-il indigné.
«Il y a plus que jamais besoin de lieux où les visages, les histoires, les chants, les prières et l’art des migrants sont mis au centre», avait déclaré à ses hôtes le pape François. Demandant de ne pas «cacher ou ignorer les difficultés» liées aux migrations, il a appelé à écouter les migrants, les plus à même d’en témoigner. (cath.ch/imedia/cd/rz)