Le pape dénonce l’usage des armes chimiques en Syrie
A la fin de la messe de la Divine miséricorde, le 8 avril 2018 sur la place Saint-Pierre, le pape François a dénoncé l’usage des armes chimiques dans un bombardement en Syrie qui a fait des dizaines de morts.
L’aviation du régime syrien a bombardé pour le troisième jour consécutif, le 8 avril 2018, la dernière poche rebelle, à Douma près de Damas. Les Etats-Unis ont dénoncé une attaque chimique menée la veille. La Russie, alliée des Syriens, a démenti.
Des dizaines de civils sont décédés dans ces bombardements. Les secouristes qui opèrent en zones rebelles en Syrie, ont accusé le régime d’avoir eu recours à des «gaz toxiques» à Douma, évoquant des cas de difficultés respiratoires et de suffocation.
«Il n’existe pas de bonne guerre et de mauvaise guerre», a affirmé le pontife dans son intervention impromptue. Selon lui, «rien ne peut justifier l’utilisation de tels instruments d’extermination». Il avait juste auparavant invité à prier pour les réfugiés syriens, lors de la traditionnelle prière du Regina Cœli récitée à la fin de la cérémonie.
550 Missionnaires de la miséricorde
Dans ses intentions lues à cette occasion, le pape a également remercié les 550 Missionnaires de la miséricorde du monde entier, réunis à Rome pour le troisième anniversaire de leur création. Le pontife les recevra en audience le 10 avril.
L’évêque de Rome a aussi adressé ses vœux aux Eglises orientales, qui fêtent Pâques ce dimanche et vivent «dans des situations particulièrement difficiles». Il a enfin salué les Roms, en la journée qui leur est dédiée: «Je souhaite paix et fraternité aux membres de ces peuples antiques et je souhaite que cette journée favorise la culture de la rencontre», clef pour une «vraie intégration». (cath.ch/imedia/ap/rz)