Le pape dénonce les colonisations idéologiques qui empoisonnent la famille
Rome, 15 juin 2015 (Apic) Le pape François a invité les familles romaines à agir contre les colonisations idéologiques qui détruisent la société, dans la soirée du 14 juin 2015, en allusion à la théorie du genre. Ouvrant un colloque du diocèse de Rome, place Saint-Pierre, le pape a également assuré aux couples séparés que l’Eglise les soutenait, tout en leur demandant de ne jamais prendre leurs enfants en otage.
Invitant la ville de Rome à renaître moralement et spirituellement, le pape a regretté que les jeunes Italiens «commencent à entendre ces idées étranges, ces colonisations idéologiques qui empoisonnent l’âme et la famille» et invité à agir contre cela. Prenant l’exemple de parents ayant dû «recatéchiser» leurs enfants à cause de l’enseignement de leurs professeurs ou de leurs manuels scolaires, le pape a déploré que ces colonisations idéologiques fassent beaucoup de mal et détruisent une société, un pays, une famille.
Une allusion explicite à la théorie du genre qui a fait son entrée dans les programmes éducatifs en Italie, avec la diffusion de manuels à l’école élémentaire. Des formations pour les enseignants d’école primaire sont également proposées dans des instituts de la capitale, pour lutter contre les «stéréotypes de genre».
Complémentarité dans la différence
Ouvrant ce colloque romain consacré à la famille et qui se déroule jusqu’au 16 juin, l’évêque de Rome en a profité pour rappeler la tenue du prochain synode sur ce thème, en octobre. A cette occasion, il a livré une série de conseils aux familles romaines, basés sur les concepts de vocation, communion, création. Un véritable exposé improvisé contre la théorie du genre.
Si nous sommes tous des enfants, a-t-il ainsi expliqué, «devenir papa et maman est un appel de Dieu. C’est une vocation». Etre parents, a-t-il poursuivi, se fonde sur la différence de l’être masculin et féminin, comme le rappelle la Bible. «Il y a beaucoup de gens qui ont peur des différences, a-t-il regretté, mais les différences sont des richesses». Et le pape de souligner l’importance, pour l’éducation des enfants, de cette réciprocité et complémentarité dans la différence, car les «mamans ont une sensibilité majeure pour certains aspects de leurs vies, et les papas l’ont pour d’autres aspects».
Ne pas prendre les enfants en otage
«Rappelez-vous que vos enfants vous regardent toujours», a aussi insisté le pape. «Combien les enfants souffrent quand ils voient papa et maman, tous les jours se crier dessus, s’insulter, même se taper !», a-t-il déploré. Et de lancer aux parents: «pensez-vous que les premières victimes sont vos enfants, votre propre chair?».
«Même quand la séparation semble inévitable, a-t-il alors assuré, sachez que l’Eglise vous porte dans son cœur». Toutefois, a-t-il averti, le devoir éducatif ne s’interrompt pas. Et d’implorer une nouvelle fois les parents: «s’il vous plait, ne prenez pas vos enfants en otages !».
A la fin de son discours, le pape François a souhaité souligner la présence de 21,5% de personnes âgées à Rome et lancé: «n’ayez pas honte des personnes âgées. Elles nous donnent la sagesse, la prudence. Parfois, il n’y a pas d’autre solution que de les mettre en maison de retraite… Mais que ce soit la dernière chose à faire ! Les grands-parents à la maison sont une richesse». (apic/imedia/bl/mp)