Le pape crée une commission pour la rédaction d'une lettre aux jeunes du monde entier
Le pape François a donné son accord pour la création d’une commission pour l’élaboration d’une lettre destinée aux jeunes du monde entier, a annoncé le Saint-Siège le 18 octobre 2018. Certains Pères synodaux avaient en effet proposé de rédiger un message à la jeunesse au cours de ce synode sur ‘les jeunes, la foi et le discernement vocationnel’.
Cette commission est composée de huit membres – Pères synodaux, experts ou jeunes – représentant chacun une zone géographique. Parmi les Pères synodaux, ont été nommés Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon (France), le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui (Centrafrique), ainsi que Mgr Anthony Fisher, archevêque de Sydney (Australie) et Mgr Eduardo García, évêque de San Justo (Argentine).
Deux jeunes auditeurs ont aussi été désignés: l’Américaine Briana Regina Santiago et l’Indonésienne Anastasia Indrawan. Frère Alois, prieur de la Communauté de Taizé (France) et invité spécial au synode, fait également partie de cet organe, tout comme le Père Michele Falabretti, responsable du service national pour la pastorale juvénile de la Conférence épiscopale italienne et expert à cette assemblée synodale.
Les voix différentes des Pères synodaux
Nommé membre de cette commission, Mgr Fisher avait particulièrement marqué par son intervention lors des premières journées de congrégation générale. Il l’avait directement adressé aux jeunes présents, sous forme d’une longue demande de pardon pour les erreurs de l’Eglise – dont les abus sexuels, mais pas seulement.
Pour sa part, Mgr Gobilliard a fait le choix de porter au long du synode la problématique de la sexualité. «Il ne faut pas avoir peur de parler de la sexualité, (…) les jeunes attendent de vraies réponses», soulignait-il ainsi le 8 octobre. Il pourrait donc veiller à ce que ce sujet figure bien dans cette lettre aux jeunes.
De son côté, Frère Alois devrait apporter l’expertise œcuménique de sa communauté auprès des jeunes. Selon lui, ces derniers ont en effet un «potentiel très fort» en matière œcuménique. L’exemple de la Communauté de Taizé a d’ailleurs été cité à plusieurs reprises par les Pères synodaux.
«Je viens d’un pays confronté à une crise militaro-politique», expliquait quant à lui le cardinal Nzapalainga le 6 octobre. Il devrait donc apporter à la rédaction de cette lettre son expérience auprès d’une jeunesse frappée par les conflits et soumise à la forte tentation de l’émigration. (cath.ch/imedia/ah/xln/rz)