Le pape commémore le pontife «réconciliateur» Adrien VI
Le pape François a salué l’engagement du 218e pape, Adrien VI (1522-1523), en faveur de la réconciliation à son époque, en recevant les membres de l’Institut pontifical teutonique Santa Maria dell’Anima, le 7 avril 2022. Il a encouragé ces prêtres germanophones résidant à Rome à suivre les traces de son prédécesseur en étant des hommes de paix.
La communauté sacerdotale était reçue à l’occasion des 500 ans de l’élection d’Adrien VI – Adriaan Floriszoon –, dont la dépouille repose dans l’église du Collège. Ce pontife hollandais, originaire du Saint Empire romain germanique, fut le dernier pape de langue allemande avant Benoît XVI. Il fut notamment précepteur du futur empereur Charles Quint.
Le 266e pape a salué le bref pontificat de son prédécesseur – 1522-1523 –, durant lequel celui-ci «a surtout cherché la réconciliation dans l’Église et dans le monde». Ainsi, Adrien VI mandata le nonce apostolique Francesco Chieregati à la Diète de Nuremberg «pour réconcilier Luther et ses disciples avec l’Église, en demandant expressément pardon pour les péchés des prélats de la Curie romaine». «Courageux! Aujourd’hui il aurait tant de travail!», a ironisé le pontife argentin.
Devenir de «grands pardonneurs»
Dans la sphère politique, a-t-il ajouté, en dépit des résistances, le pape germanique «s’engagea pour parvenir à un accord entre les deux puissances voisines, le roi François Ier de France et l’Empereur Charles Quint de Habsbourg, afin qu’ils puissent enrayer ensemble les desseins de conquête toujours plus menaçants de l’armée ottomane». Si Adrien VI ne parvint à conclure aucun de ces projets, il reste dans les mémoires comme «travailleur intrépide et inlassable pour la foi, pour la justice et pour la paix», a souligné le pape François.
Le pontife a exhorté la communauté du Collège à suivre son exemple, notamment en sachant «donner du temps à l’écoute des confessions, et le faire bien, avec amour, avec sagesse, avec beaucoup de miséricorde». «Le devoir du confesseur est de pardonner, pas de torturer, a-t-il insisté. Soyez miséricordieux, soyez de grand ›pardonneurs’, c’est ce que l’Église veut de vous.» (cath.ch/imedia/ak/rz)