Le pape aux enfants: «J'attends le bon moment pour aller à Kiev»
«J’aimerais aller en Ukraine, seulement, je dois attendre le bon moment pour le faire», a assuré le pape François lors d’un dialogue avec des enfants rassemblés en la Cour Saint-Damase, au Vatican, le 4 juin 2022. Cette nouvelle édition du «Train des enfants», organisée en lien avec le Parvis des gentils, s’est déroulée cette année en présence d’enfants réfugiés venus de l’Ukraine.
«Je n’ai pas de question mais plutôt une demande: pouvez-vous venir en Ukraine pour sauver tous les enfants qui y souffrent actuellement?», a demandé le petit Sachar, venu de ce pays victime d’une invasion russe depuis le 24 février 2022.
«Je pense beaucoup aux enfants d’Ukraine, et c’est pourquoi j’ai envoyé des cardinaux pour aider là-bas et pour être proche de tous les gens, des enfants», a confié le pontife argentin. Concernant son projet de visite à Kiev, le pape a expliqué qu’il n’est «pas facile de prendre une décision qui peut faire plus de mal que de bien au monde entier».
Il a indiqué qu’il recevrait la semaine prochaine des «représentants du gouvernement ukrainien» afin d’écouter leurs témoignages sur la situation dans leur pays et d’évoquer avec eux son projet de visite dans la capitale ukrainienne.
Une visite du pape à Kiev «sur la table»
Le 2 avril dernier, dans l’avion pour Malte, le pape François avait expliqué à un journaliste que le projet d’une visite à Kiev était «sur la table». Il avait toutefois temporisé dans l’avion de retour, le lendemain, en s’interrogeant sur l’opportunité d’une telle démarche et en assurant vouloir construire des «schémas de paix».
Mgr Gallagher, le Secrétaire pour les relations avec les États, s’était ensuite rendu en Ukraine en mai. Lors de la première étape de son voyage, à Lviv, dans l’ouest du pays, où il avait commencé son voyage le 18 mai, Mgr Gallagher avait répondu aux critiques adressées à la diplomatie pontificale en assurant que le pape a la préoccupation constante de «défendre le peuple ukrainien, de souligner qu’il a sa liberté, que l’intégrité de ce pays a été violée».
Dès les premières semaines suivant l’offensive russe, le cardinal Czerny, préfet du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral, et le cardinal Krajewski, aumônier apostolique ont été envoyés en Ukraine et dans les pays limitrophes à la rencontre des réfugiés. Le cardinal Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, effectue pour sa part une tournée en Roumanie du 1er au 5 juin afin de soutenir les efforts de l’Église locale en faveur des réfugiés ukrainiens. (cath.ch/imedia/cv/gr)