Le pape accepte la démission de Mgr Lafont, partisan des viri probati
Le pape François a accepté la démission de Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne, en Guyane française, le jour de ses 75 ans, annonce le Saint-Siège, le 26 octobre 2020. Cet ancien militant anti-apartheid en Afrique du Sud et directeur des Œuvres pontificales missionnaires s’était particulièrement positionné en faveur des viri probati lors du synode sur l’Amazonie.
Ordonné en 1970, Mgr Lafont a d’abord été prêtre diocésain à Tours (France), avant de partir en tant que prêtre Fidei donum – soit mission temporaire acceptée par son évêque – en Afrique du Sud en 1994. Là, il s’engage aux côtés des grandes figures du mouvement anti-apartheid, l’évêque anglican Desmond Tutu et le militant Nelson Mandela. En 2013, à l’enterrement de ce dernier, Mgr Lafont faisait partie de la délégation avec le président François Hollande.
Une grève de la faim à 69 ans
De retour en France en 1997, Mgr Lafont est nommé directeur national des Œuvres pontificales missionnaires, poste qu’il occupera jusqu’en 2002, avant d’être affecté à la paroisse de Langeais en Touraine de 2003 à 2004. En 2004, le pape François le nomme évêque de Cayenne. Il s’y fait notamment remarquer en 2014 pour avoir entamé une grève de la faim afin de sensibiliser les catholiques guyanais à la situation financière de leur Église. Il est fait officier de la Légion d’honneur en 2007.
Un des pères les plus favorable aux viri probati
En 2019, le pape le convoque à Rome en tant que père synodal à l’occasion du Synode sur l’Amazonie. Lors de cet événement, il est un des participants se positionnant le plus nettement en faveur de l’ordination des viri probati – des hommes mariés ayant fait leurs preuves sur le plan humain et pastoral. Une décision à laquelle le pape n’a pas apporté son soutien dans son exhortation Querida Amazonia en février 2020. (cath.ch/imedia/cd/gr)