Bénin: Benoît XVI accueilli dans une ambiance festive

Le pape a visité la cathédrale de Cotonou

Cotonou, 18 novembre 2011 (Apic) Après avoir traversé la ville de Cotonou à bord de la papamobile, dans l’après-midi du 18 novembre, Benoît XVI a été accueilli dans un climat festif dans la cathédrale Notre-Dame de Miséricorde. Le pape s’est recueilli sur les tombes des prédécesseurs de l’actuel archevêque du lieu, Mgr Antoine Ganyé: Mgr Christophe Adimou (1916-1998) et Mgr Isidore de Sousa (1934-1999).

Le cortège papal a parcouru pendant trois quarts d’heure les rues de la capitale économique béninoise, en franchissant à deux reprises le canal qui relie la lagune de Nokoué de l’Océan atlantique. Benoît XVI est ainsi allé à la rencontre des très nombreux Béninois accourus dans une Cotonou parée des couleurs du Bénin – vert, jaune et rouge – et du Vatican. Le gouvernement a en effet accordé un jour chômé et payé à tous les habitants du pays à l’occasion de la venue du pape.

La cathédrale, au centre du quartier résidentiel de Cotonou, était décorée elle aussi aux couleurs du Vatican et équipée de grands ventilateurs. Les persiennes des fenêtres étaient également grandes ouvertes, afin de lutter contre la forte chaleur, doublée d’un haut taux d’humidité. Arrivé sur place, Benoît XVI s’est recueilli sur les tombes de 2 prédécesseurs de l’actuel archevêque de Cotonou, Mgr Christophe Amidou et Mgr Isidore de Sousa.

Le Président béninois Thomas Yayi Boni et son épouse, nièce de Mgr Isidore de Sousa, ainsi que plusieurs hommes politiques du pays étaient notamment présents.

Après le Te Deum, en présence des évêques du Bénin, des évêques invités et de plusieurs centaines de fidèles, dont de nombreux religieux locaux ou pas, le pape a salué la mémoire de ces «valeureux ouvriers dans la Vigne du Seigneur». Dans son discours à cette occasion, Benoît XVI a insisté sur le rôle «déterminant» de Mgr Isidore de Sousa dans la «transition démocratique» du Bénin.

A la fin de la période marxiste, le prélat avait en effet pris la tête du mouvement de réconciliation du pays. Entre 1990 et 1993, il fut notamment président de la Conférence nationale pour la réconciliation puis du Haut Conseil de la République pour négocier la transition du régime marxiste-léniniste vers la démocratie.

Dans une prière à Notre-Dame d’Afrique, le pape a ensuite imploré la «Reine de la Paix» de combler «les nobles aspirations des jeunes d’Afrique», les «assoiffés de justice, de paix et de réconciliation» ainsi que les «espoirs des enfants victimes de la faim et de la guerre».

Ferveur populaire

Auparavant, l’archevêque du lieu, Mgr Antoine Ganyé, avait adressé des mots de bienvenue à Benoît XVI, rappelant les origines de l’évangélisation de son pays, en 1861, par les pères de la Société des missions africaines. Il avait cependant assuré qu’il restait «beaucoup à faire», dans la mesure où la «majorité de (la) population pratique encore la religion traditionnelle africaine».

A l’extérieur de la cathédrale, qui peut accueillir jusqu’à 800 personnes, de nombreux fidèles n’ayant pas trouvé place à l’intérieur, ont acclamé Benoît XVI à sa sortie. Le souverain pontife a embrassé un petit garçon que son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein, avait hissé à bord de la papamobile. (apic/imedia/ami/mm/bb)

18 novembre 2011 | 17:46
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Bénin (31), Benoît XVI (483), Cathédrale (83)
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