Le pape François, lors de la prière de l'Angélus | © flickr/catholicism/CC BY-NC-SA 2.0
Vatican

Le pape à l'Angélus: «J'aimerais visiter le Sud-Soudan cette année»

Après la prière de l’Angélus, le 10 novembre 2019, le pape François exprimé son souhait de se rendre au Soudan du Sud, «cette année». Depuis les fenêtres du Palais apostolique du Vatican, le Souverain pontife a lancé un appel appuyé pour la construction de la paix dans le pays. 

Le pape François s’est tourné vers son «cher peuple du Soudan du Sud», qui a tant souffert ces derniers temps. «J’aimerais visiter le Sud-Soudan cette année», a-t-il confié spontanément. Deux ans à peine après avoir obtenu son indépendance en 2011, le pays a sombré dans une tragique guerre civile. Le conflit a causé la mort de 380’000 personnes. 

La population sud-soudanaise espère ardemment un avenir meilleur et la fin définitive des conflits, a ainsi déclaré le pape François après la prière mariale. C’est pourquoi, du haut des appartements pontificaux, il a renouvelé son invitation à tous les acteurs politiques du pays «à rechercher ce qui unit et dépasser ce qui divise, dans un esprit de vraie fraternité». Il faut trouver un «consensus pour le bien de la nation», a-t-il exhorté.

Une retraite inédite

En avril dernier, le successeur de Pierre avait convié les principaux responsables politiques du pays à une retraite spirituelle au Vatican. Y avaient répondu présent le président Salva Kiir ainsi que son vice-président et principal opposant Riek Machar. «Ce souvenir est encore vif», a confié le pontife. Sept mois après cette retraite inédite, il a de nouveau encouragé ces responsables à poursuivre sans relâche leur engagement «en faveur d’un dialogue inclusif».

Il est aussi du rôle de la communauté internationale «d’accompagner le Soudan du Sud sur la voie de la réconciliation nationale», a ajouté le pape. «Je vous invite tous à prier ensemble pour ce pays pour lequel j’ai une affection particulière».

Appel à la sérénité en Bolivie

Le pape sud-américain s’est également tourné vers un autre pays en conflit: la Bolivie. Depuis une vingtaine de jours maintenant, le pays vit sous tension en raison de la réélection contestée d’Evo Morales. Un processus de révision des élections est actuellement en cours. Le pontife argentin a invité les Boliviens, en particulier les acteurs politiques et sociaux, à attendre les résultats de cette enquête «dans un esprit constructif, dans un climat de paix et de sérénité».

Par ailleurs, les catholiques italiens célèbrent aujourd’hui la journée nationale de remerciement à Dieu pour les fruits de la terre et du travail, a rappelé l’évêque de Rome. Cette journée, la 69e édition, est organisée par la Conférence épiscopale du pays. Il en a profité pour «rappeler le lien étroit qui existe entre le pain et le travail». Il a en outre espéré la mise en place de «politiques de l’emploi courageuses» qui tiennent compte de la «dignité et de la solidarité» et «préviennent les risques de corruption». 

La vie terrestre «n’est pas la seule»

Avant ces appels, le pape François a commenté l’évangile du jour (Lc 20,27-38). Ce passage offre un «merveilleux enseignement de Jésus sur la résurrection des morts», a-t-il pointé. La vie terrestre «n’est pas la seule» puisqu’il en existe une autre. Non sujette à la mort, celle-ci manifestera pleinement «que nous sommes des enfants de Dieu». 

Cette idée de la vie après la mort, notre époque en a besoin, a signalé le successeur de Pierre. Celle-ci est «riche en connaissances de l’univers» mais «pauvre en sagesse sur la vie éternelle». «La vie subsiste là où il y a un lien, une communion, une fraternité», a-t-il encore expliqué. Lorsqu’elle est construite sur de «vraies relations et des liens de fidélité», cette vie plus forte que la mort, a-t-il conclut. (cath.ch/imedia/pad/gr)

Le pape François, lors de la prière de l'Angélus | © flickr/catholicism/CC BY-NC-SA 2.0
10 novembre 2019 | 14:44
par I.MEDIA
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