Le navire hôpital 'Pape François' sillonnera l'Amazone
Le navire hôpital ‘Pape François’ apportera, dès le mois de juillet 2019 une assistance sanitaire à plus de 700’000 habitants de localités amazoniennes atteignables seulement par voie d’eau dans l’Etat brésilien du Pará.
La fraternité de Saint François d’Assise dans la Providence de Dieu et une sssociation de laïcs achèvent actuellement les préparatifs visant à lancer ce navire de 32 m accueille l’hôpital flottant le plus complet du pays, rapporte l’agence missionnaire vaticane Fides.
Le bâtiment comprend des structures pour le diagnostic, les soins, l’hospitalisation et la prévention en médecine, ophtalmologie, odontologie, chirurgie, un laboratoire d’analyse, une infirmerie, une salle de vaccination et des appareillages pour examens radiographique, échographique, de mammographie d’électrocardiogramme. Le navire partira du port d’Obidos avec un équipage de 10 personnes, dont un religieux, et 20 médecins et infirmiers bénévoles. Il se rendra dans quelques 1’000 localités côtières dans le cadre d’expéditions de 10 jours. Deux vedettes ambulances doivent permettre une première estimation de la situation sanitaire de chaque localité. L’expédition se rapportera aux hôpitaux locaux de Juruti et Óbidos, gérés par la même Congrégation d’inspiration franciscaine.
A la demande du pape François
L’initiative a pour origine la visite du pape François à un hôpital de la fraternité sis à Rio de Janeiro, à l’occasion de la Journée mondiale de la Jeunesse de 2013, lorsque le pontife demanda au fondateur, le Père Francisco Belotti, s’ils étaient présents en Amazonie. Devant sa réponse négative, le pape répliqua simplement: «Alors vous devez y aller!»
La fraternité prit alors en charge les deux hôpitaux Juruti et Óbidos qui étaient fermés. Bientôt, «nous nous sommes aperçus que la population qui vit sur les rives du fleuve avait de grandes difficultés à atteindre les hôpitaux» a raconté à Fides le Père Belotti. «Nous avons compris que la seule manière de faire était que l’hôpital aille vers eux»,
La construction de l’embarcation a été possible grâce à une convention avec l’Etat qui a destiné au projet les revenus d’une indemnisation pour dommage moral collectif imposé à l’encontre des entreprises Shell Chimica et BASF, suite à un accident environnemental qui causa en son temps 60 morts et des dommages importants. (cath.ch/fides/mp)