Le monastère de Tibhirine pourrait accueillir un nouveau «groupe priant»

Vingt ans après l’assassinat des sept moines trappistes, le monastère de Tibhirine, en Algérie, pourrait accueillir un nouveau «groupe priant», a déclaré Mgr  Paul Desfarges, évêque de Constantine et Hippone.

De fait, après l’enlèvement et l’assassinat des sept moines perpétré en mars 1996 par un groupe terroriste, le monastère de Tibhirine, dans la province de Médéa, est toujours resté en activité. Mais il n’abritait plus de communauté monastique, a expliqué à «La Croix», Mgr Paul Desfarges.

Des ouvriers agricoles algériens

Depuis 2001, le Père Jean-Marie Lassausse, prêtre de la Mission de France et auteur du «Jardinier de Tibhirine», assure une présence dans ce lieu, avec l’aide, actuellement, d’un laïc consacré. Des visites régulières y sont effectuées par des prêtres et religieuses vivant en Algérie et qui viennent là pour se reposer. Par ailleurs, les terres cultivées du monastère (2’000 arbres fruitiers) le sont toujours, grâce à quelques ouvriers agricoles algériens. D’autres laïcs y ont séjourné pour un temps plus ou moins long, notamment un couple de retraités partis avec la Délégation catholique pour la coopération (DCC) et restés à Tibhirine de 2011 à 2013 pour l’entretien du monastère et l’accueil des visiteurs et pèlerins.

«Une perspective d’évolution est envisagée avec l’arrivée possible d’un groupe priant», poursuit Mgr Desfarges. Nous envisageons de célébrer le 20e anniversaire du souvenir de la mort des moines trappistes en avril 2016 avec des célébrations autour de représentants de leurs familles et un éventuel pèlerinage depuis Alger, mais qui, de toute façon resteront discrètes. Quant à l’identité du ‘groupe priant’, l’évêque de Constantine se refuse à en dire plus pour le moment. (cath.ch-apic/cx/mp)

Cimetière du monastère de Tibhirine en Algérie où sont enterrés les sept moines assassinés en 1996
29 décembre 2015 | 13:19
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 1  min.
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