Le mariage est une «décision consciente et pour toute la vie», rappelle le pape François
Le mariage est une véritable «vocation» qui engage les époux pour toute la durée de leur vie, a souligné le pape François le 25 août 2018 lors d’une rencontre avec des couples dans la pro-cathédrale catholique de Dublin, en Irlande.
Après avoir déjeuné en privé à la nonciature apostolique, le chef de l’Eglise catholique s’est brièvement recueilli devant les reliques du vénérable Matt Talbot, ›patron’ des alcooliques. Puis, il s’est dirigé vers la pro-cathédrale où l’attendaient des couples. Avant de s’adresser à eux, il s’est rendu dans la chapelle du Saint Sacrement pour prier plusieurs minutes en silence devant un cierge allumé depuis 2011 pour les victimes des abus commis par des membres du clergé.
Avant son allocution, le pape a été accueilli par un couple âgé et deux couples jeunes. L’un de ceux-ci l’a interrogé sur l’engagement à vie que représente le mariage catholique. Celui-ci, a expliqué le pontife, n’est pas une simple «institution» mais est une véritable «vocation». C’est une «décision consciente et pour toute la vie», a-t-il insisté. Cette promesse un «engagement à faire grandir l’amour», car «l’amour est définitif».
Plutôt que de rester «prisonniers de la culture du provisoire», il a invité à comprendre la fécondité unique du mariage. Lieu d’accueil de la vie, il doit offrir un milieu stable pour permettre à l’enfant de s’épanouir. Le Seigneur, a assuré l’évêque de Rome, est toujours présent avec les époux et les accompagne dans les difficultés car l’amour est le «rêve» de Dieu pour tous. «N’ayez pas peur de ce rêve !», a-t-il lancé.
L’exemple «paisible et quotidien» des parents
La famille, Eglise domestique, a poursuivi le successeur de Pierre, est le lieu le plus important de transmission de la Bonne Nouvelle. Les parents sont «les premiers maîtres dans la foi», par leur exemple «paisible et quotidien» d’amour pour le Seigneur. Il est donc important de prier en famille pour que les enfants puissent «respirer l’air frais de l’Evangile». Alors, a-t-il espéré, les familles pourront être moteur d’une véritable «révolution de l’amour».
Après un premier discours très formel devant les autorités, cette seconde intervention du pape s’est caractérisée par la bonne humeur ambiante. Sortant parfois de son texte écrit, il a multiplié les anecdotes et les plaisanteries, suscitant les rires de l’assemblée. «Les vieux ont la sagesse… même les belles-mères, hein ?», a-t-il par exemple lancé. Il a également confié n’avoir jamais oublié avoir surpris ses parents en train de s’embrasser alors qu’il n’avait que cinq ans. C’est comme cela que les enfants apprennent l’amour, a-t-il considéré.
A l’issue de cette rencontre l’évêque de Rome doit visiter un centre d’accueil pour sans-abri tenu par des religieux capucins. Pour l’occasion, une centaine de personnes dans le besoin seront réunies dans le réfectoire du centre. Le pontife s’entretiendra avec eux, sans qu’aucun discours officiel ne soit prévu.
Pourquoi une pro-cathédrale ?
La rencontre du pape François avec ces couples a eu lieu dans la pro-cathédrale catholique de Dublin. Celle-ci dispose des symboles d’un siège épiscopal – notamment la cathèdre – sans toutefois être le siège officiel du diocèse. La cathédrale catholique officielle reste la Christ Church, édifice religieux spolié en 1536 par l’Eglise protestante d’Irlande et jamais restitué. (cath.ch/imedia/xln/mp)