France: Appel à la libération immédiate de Mgr Paul Yazigi et de Mgr Youhanna Ibrahim

Le diocèse grec orthodoxe d’Alep sans nouvelles des évêques enlevés

Paris/Alep, 24 avril 2013 (Apic) Contrairement aux nouvelles optimistes diffusées le soir du 23 avril 2013, les deux évêques orthodoxes d’Alep enlevés le 22 avril 2013 par des rebelles «tchétchènes» n’ont pas été libérés. Le diocèse grec orthodoxe d’Alep, dans le nord de la Syrie, a confirmé le 24 avril qu’il était toujours sans nouvelles du métropolite d’Alep pour les grecs orthodoxes Paul Yazigi, et de Mgr Youhanna Ibrahim, évêque d’Alep pour les syriaques orthodoxes. Leur chauffeur, un diacre, a été abattu sur place par les ravisseurs.

Les deux prélats étaient en voiture, en provenance d’un village près de la frontière turque. Arrivés près d’Alep, leur voiture a été interceptée par un groupe armé qui les a enlevés. «Nous n’avons pas de nouvelles informations. Nous ne pouvons pas dire qu’ils ont été libérés», a indiqué le prêtre Ghassan Ward, cité le 24 avril par le Ministère libanais de l’Information.

Le Conseil d’Eglises chrétiennes en France très inquiet

Dans un communiqué publié le 24 avril, le Conseil d’Eglises chrétiennes en France (CECEF) lance un «appel à la libération immédiate de Mgr Paul Yazigi et de Mgr Youhanna Ibrahim». «Les nouvelles venant de Syrie sont inquiétantes, voire alarmantes», souligne le CECEF. Le Conseil des Eglises chrétiennes rappelle que le métropolite Paul Yazigi, frère du patriarche Jean X, primat de l’Eglise orthodoxe d’Antioche, et Youhanna Ibrahim, «ont été enlevés lundi soir près d’Alep, par un groupe armé non identifié, alors qu’ils s’apprêtaient avec courage et non sans danger, à négocier la libération d’un nombre de prêtres de la région d’Alep enlevés depuis un certain temps».

Des annonces prématurées de la libération des deux évêques ont circulé mardi 23 avril en fin de journée. «Malheureusement ces rapports s’avèrent faux, les deux évêques restent privés de leur liberté», écrivent les co-présidents du CECEF. Ils condamnent «cet acte sans nom qui s’attaque à deux prélats connus pour leur ouverture et leur courage à rester proches de leurs fidèles dans les circonstances dramatiques et difficiles que traverse la Syrie», dans un communiqué signé par le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, le métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, co-présidents du CECEF.

Des «djihadistes tchétchènes» ?

Le Conseil des Eglises chrétiennes en France exprime à cette occasion sa solidarité et son soutien «à l’égard des chrétiens de Syrie, ainsi que de tous les Syriens actuellement dans la tourmente». Il appelle le gouvernement français, ainsi que les instances européennes et internationales, à intervenir le plus rapidement possible pour obtenir la libération immédiate des évêques et prêtres aux mains des ravisseurs.

Selon le site internet www.leveilleurdeninive.com, Mgr Ibrahim s’était rendu en voiture dans une zone près de la frontière turque tenue par les rebelles pour ramener Mgr Yazigi qui revenait de Turquie, où il était allé négocier la libération des deux prêtres pris en otage au début février 2013. Selon le diocèse grec orthodoxe d’Alep, les ravisseurs seraient des «djihadistes tchétchènes». (apic/com/be)

24 avril 2013 | 11:38
par webmaster@kath.ch
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