Le Dicastère pour l’Évangélisation fournit une aide indispensable à 3000 Églises
L’aide financière apportée par Dicastère pour l’Évangélisation est essentielle au fonctionnement de plus de 3000 Églises particulières. Quels sont les diocèses qui relèvent de ses compétences et à combien se montent les montants? Une Journée d’études organisée le 8 avril 2025 à l’Université pontificale Urbanienne a amené des précisions.
Parmi les intervenants figuraient plusieurs hauts responsables du Vatican et de l’Université, rapporte l’agence Fides, comme l’archevêque Fortunatus Nwachukwu, secrétaire dudit Dicastère, Vincenzo Buonomo, recteur de l’Université, et le Père Tadeusz J. Nowak OMI, secrétaire général de l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi. Ce dernier a relevé que sans le soutien de son organisation, bien des diocèses connaîtraient de grandes difficultés qui ralentiraient ou même entraveraient leur œuvre d’évangélisation.
Un Dicastère pour les plus jeunes Églises
Plus de 3000 Églises particulières, en communion avec le Successeur de Pierre, relèvent de la compétence du Dicastère pour l’Évangélisation, a rappelé le secrétaire général de l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi. C’est plus du tiers de toutes les Églises particulières du monde. La liste comprend «des diocèses, tant de rite latin qu’oriental, des vicariats apostoliques, des préfectures apostoliques, des administrations apostoliques, des missions sui iuris, des prélatures territoriales et des abbayes territoriales», a-t-il précisé.
Si, «dans le passé, une Église particulière commençait par une mission dans une région où l’Évangile n’avait été proclamé que depuis peu de temps et où l’Église ne s’était pas encore établie efficacement», pour être ensuite «élevée au rang d’apostolicat et ensuite de diocèse», aujourd’hui, «la plupart des nouvelles Églises naissent de la division de diocèses existants dans des régions où l’Église était déjà présente».
Ces Églises particulières restent toutefois sous la responsabilité du Dicastère pour l’Évangélisation jusqu’à ce qu’elles atteignent leur pleine autonomie financière, a précisé le Père Nowak. Une fois celle-ci atteinte, elles peuvent demander à passer de la responsabilité du Dicastère pour l’Évangélisation à celle du Dicastère pour les Évêques. Un processus qui peut prendre des années.
Un soutien particulier aux catéchistes
Les aides financières fournies par l’Œuvre pontificale missionnaire (OPM) visent la création et le renforcement des infrastructures ecclésiastiques des jeunes Églises.
En 2024, elle leur a accordé 23 millions de dollars «sous forme de subvention ordinaire» que les évêques peuvent «utiliser à toutes fins utiles concernant la vie pastorale et l’évangélisation de l’Église locale».
Neuf autre millions de dollars de subventions ont été versés pour soutenir les catéchistes dans les Églises particulières, assurer leur formation et leur «fournir des moyens de subsistance». Comme l’a souligné le Père Nowak, les catéchistes jouent un rôle particulièrement important dans ces diocèses où «le nombre de prêtres ordonnés n’est pas suffisant pour assurer une pastorale adéquate de tous les baptisés».
L’Œuvre fournit également plus de neuf millions de dollars par an pour l’administration de cinq collèges romains dévolus à la formation permanente du clergé et des religieuses consacrées des Églises particulières sous la tutelle du Dicastère. «Des centaines de prêtres et de religieuses de ces Églises peuvent venir à Rome pour des études universitaires supérieures, après quoi ils retournent dans leur Église locale en tant que ressources précieuses pour la vie pastorale de l’Église particulière», a relevé le Père Nowak.
La responsabilité finale reste entre les mains des Églises
Les subventions ordinaires s’accompagnent, en outre, de subventions extraordinaires. Elles ont atteint 16 millions de dollars en 2024. Les OPM reçoivent en effet «des milliers de demandes chaque année» pour la construction de chapelles, d’églises ou de couvents, d’écoles, de cliniques ou de centres pastoraux, mais aussi de maisons pour le clergé à la retraite.
Le Père Nowak a encore précisé que l’Œuvre soutient aussi le Dicastère pour les Églises orientales afin d’accompagner les Églises de rite oriental vers l’autonomie financière.
De son côté, Sœur Roberta Tremarelli AMSS, de l’administration des OPM, a tenu à préciser que la responsabilité des projets reste toujours entre les mains des communautés locales: «La subvention est une aide, les OPM ne doivent pas se substituer à l’Église locale.» (cath.ch/fides/lb)