Le «cycliste du pape» participe aux Championnats du monde

Le cycliste professionnel néerlandais Rien Schuurhuis, 40 ans, va participer, le 25 septembre 2022, aux Championnats du monde de cyclisme sous les couleurs du Vatican. Il entraîne dans sa roue l’équipe d’«Athletica Vaticana» qui participe pour la première fois à cette compétition majeure, en Australie.

Installé à Rome avec sa famille depuis 2020, Rien Schuurhuis fait l’éloge d’un «merveilleux travail d’équipe» au sein de son équipe cycliste aux couleurs blanc et jaune du Vatican. Le cyclisme et le sport en général ont toujours été pour lui «un moyen formidable» de s’intégrer dans des communautés du monde entier. Que ce soit en Australie, en Inde, dans le Pacifique français ou maintenant en Italie, «dans chacun de ces endroits, je me suis fait des amis et j’ai partagé des expériences communes grâce au sport», confie-t-il.

La victoire à un challenger

Le Néerlandais se considère, avec son équipe, comme un « ambassadeur du sport» qui peut être «un moyen d’intégration, de fraternité et de paix» ; c’est la mission qu’a confiée le pape François à son équipe, l’«Athletica Vaticana», pour les Jeux méditerranéens en Algérie en juillet 2022. Le sport a «le pouvoir d’amener chacun d’entre nous à donner le meilleur de lui-même, en alliant générosité, esprit de sacrifice et humilité».

Rien Schuurhuis se risque même à un pronostic pour la course majeure des Championnats du monde de l’UCI (Union cycliste internationale) du 25 septembre. Il verrait bien gagner, à Wollongong en Australie, un coureur issu d’une des petites nations émergentes du cyclisme, comme l’Erythréen Biniam Girmay. «J’ai toujours eu un faible pour les challengers», explique-t-il.

S’entraîner dans les rues de Rome

Le «coureur du pape», qui habite dans le centre historique de Rome, commence son entraînement, dit-il, dans l’une des rues les plus fréquentées de la ville: le Lungotevere, sur le Tibre. C’est «l’une des parties les plus amusantes de mon entraînement – notamment en raison des réflexes que je dois avoir en permanence dans le trafic romain chaotique», admet-il.

Il aime évoquer «l’une des expériences les plus incroyables» qu’il ait vécues: une course sur l’île indonésienne de Flores. «Lors des étapes, nous étions logés dans plusieurs monastères répartis sur l’île, une expérience spirituelle que je n’oublierai jamais», indique Rien Schuurhuis. Les rues étaient pleines de spectateurs qui les encourageaient: «Ils soutenaient tout le monde, sans distinction de race, de couleur de peau ou de religion». (cath.ch/kath.ch/kna/bl)