L'hospitalité fait partie du témoignage de l'Evangile, a expliqué le pape François à la délégation de l'Eglise évangélique-luthérienne de Finlande | © Vatican Media
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Le Concile de Nicée (325): une étape œcuménique clé, affirme le pape

En recevant une délégation luthérienne le 20 juin 2024, le pape François, qui pourrait aller célébrer le 1700e anniversaire du Credo de Nicée en Turquie en 2025, a insisté sur l’importance de cet «événement œcuménique» pour les luthériens et les catholiques.

En 2025, l’Église catholique célèbrera les 1700 ans du ‘symbole de Nicée’, premier grand texte à résumer la foi chrétienne, encore reconnu comme central par les catholiques, les orthodoxes, et par certains protestants. Dans son discours aux luthériens, le pape a enjoint à se souvenir de l’origine commune des deux confessions en insistant en particulier sur cette phrase du Credo: «un seul baptême pour le pardon des péchés».

Le ‘symbole de Nicée’ «crée un lien œcuménique qui a son centre dans le Christ», a affirmé le pontife en reprenant une déclaration commune signée par le cardinal Kurt Koch, préfet du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, à l’assemblée générale de la fédération luthérienne à Cracovie en 2023

En 2025, le pape François souhaite se rendre à Nicée, aujourd’hui Iznik en Turquie, a récemment confié le patriarche Bartholomée, chef du patriarcat de Constantinople. Le dirigeant orthodoxe devrait effectuer ce déplacement avec le pontife. On ne sait pas si des représentants d’autres confessions orthodoxes ou protestantes pourraient participer à un tel déplacement.

Dans sa bulle d’indiction du Jubilé de 2025, autre grande festivité de l’année, le pape François a affirmé que l’anniversaire du concile de Nicée est une «invitation» adressée à toutes les Églises afin de progresser «vers l’unité visible».

Anniversaire de la déclaration commune d’Augsburg

La rencontre du pape avec la délégation luthérienne était aussi l’occasion de commémorer les 25 ans de la signature, en 1999, d’une Déclaration officielle commune réalisée à Augsburg en Allemagne. Il s’agissait d’un des premiers documents communs aux deux confessions depuis la Réforme. Il a été signé par le cardinal Edward Cassidy, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, et l’évêque Christian Krause, président de la Fédération mondiale luthérienne.

Le choix du lieu, à l’époque, était particulièrement audacieux : le 25 juin 1530, Luther et les princes ralliés à sa cause avaient signifié à la diète impériale rassemblée à Augsburg par Charles Quint leur désaccord profond avec la papauté, dans un document connu aujourd’hui comme la «confession d’Augsburg». Le pape a rappelé à ses hôtes que la signature du document commun de 1999, après des siècles d’hostilité, était un «signe d’espoir dans notre histoire de réconciliation», et une réalité toujours «vivante». (cath.ch/imedia/cd/gr)

L'hospitalité fait partie du témoignage de l'Evangile, a expliqué le pape François à la délégation de l'Eglise évangélique-luthérienne de Finlande | © Vatican Media
21 juin 2024 | 14:48
par I.MEDIA
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