Le cardinal Zuppi pourrait se rendre à Pékin
Selon un article de La Repubblica, le cardinal Matteo Maria Zuppi, archevêque de Bologne, serait attendu à Pékin le 14 septembre. Il pourrait rencontrer le Premier ministre Li Qiang. Contacté par I.MEDIA, le Saint-Siège n’a pas commenté pour l’heure cette annonce.
Les rencontres officielles de hauts représentants du Saint-Siège et de la République populaire de Chine sont particulièrement rares, les deux entités n’entretenant pas de relations diplomatiques formelles. Depuis la signature bilatérale des accords pastoraux en 2018 sur la nomination des évêques chinois, le seul officiel catholique à s’être publiquement rendu à Pékin est l’actuel évêque de Hong Kong, Mgr Stephen Chow – qui sera créé cardinal le 30 septembre prochain. Il a participé à une rencontre d’évêques en avril dernier.
Un homme de médiation
Dans le cadre de la mission que lui a confié le pape, le président de l’épiscopat italien a déjà été reçu à Kiev les 5 et 6 juin, à Moscou les 28 et 30 juin, puis à Washington du 17 au 19 juillet. Ce 11 septembre, il a participé à Berlin à un conférence œcuménique et interreligieuse sur la paix organisée par la communauté de Sant’Egidio, organisation catholique fondée en 1968 à Rome, dont il fut l’un des premiers membres et avec laquelle il a mené plusieurs médiations en faveur de la paix.
À Pékin, l’archevêque de Bologne devrait rencontrer, outre le Premier ministre, des «responsables institutionnels de premier plan», annonce La Repubblica. En amont de cette visite, le Saint-Siège aurait échangé avec les gouvernements italiens, américains et des représentants de l’OTAN.
«Le cardinal Zuppi est un homme de grand dialogue et de vision universelle, il a dans son histoire l’expérience du travail accompli au Mozambique dans la recherche de la paix et c’est pour cela que je l’ai envoyé», avait confié le pape François lors du vol retour de son voyage en Mongolie, le 4 septembre dernier.
Si les efforts de l’envoyé du pape portent sur le rapatriement d’enfants ukrainiens se trouvant en Russie, la possibilité qu’un représentant du pontife se charge d’une médiation a été plusieurs fois rejetée. Notamment par les Ukrainiens: le 8 septembre dernier, Mykhailo Podolyak, premier conseiller du président Volodymyr Zelensky, a vigoureusement écarté cette possibilité, qualifiant le pape François de «philorusse». (cath.ch/imedia/lb)