Le cardinal Wyszyński bientôt béatifié
Le pape François a reconnu le 2 octobre 2019 un miracle attribué à l’intercession du cardinal polonais Stefan Wyszyński, proche ami de Jean Paul II, ouvrant ainsi la voie à sa béatification.
Ordonné prêtre en Pologne sous l’occupation allemande, Stefan Wyszyński (1901-1981) fut d’abord contraint de vivre son sacerdoce dans la clandestinité. Durant l’insurrection de Varsovie en 1944, il œuvre comme aumônier militaire et assiste ainsi les mourants en leur administrant les derniers sacrements. Après la guerre, il est nommé évêque de Lublin en 1946 puis créé cardinal en 1953 par Pie XII alors qu’ il est emprisonné.
Figure nationale majeure en Pologne, Stefan Wyszyński est également un fidèle ami de Jean Paul II. Malgré des divergences, les deux hommes luttent ensemble contre le communisme dans leur pays. Présent au conclave lors de l’élection du pape polonais, il est aussi connu pour avoir consacré Jean Paul II à la Vierge Marie alors que celui-ci était entre la vie et la mort, en mai 1981.
D’autres miracles permettent à d’autres personnes de marcher vers la béatificartion. Le premier est été attribué à Francesco Mottola (1901-1969), fondateur de l’Institut séculier des oblats du sacré-cœur. Cet Italien ordonné en 1923 s’investit durant de longues années au sein de l’Action catholique de son pays. Nommé recteur de Tropea (Italie) en 1929, il permet dans cette ville la création de foyers pour personnes handicapées et d’œuvres de charité.
Le pape François a encore reconnu un miracle attribué à Alessandra Sabattini (1961-1984). Cette jeune Italienne, étudiante en médecine, engagée dans la communauté Jean XXIII dès ses douze ans démontre une grande attention aux personnes handicapées et aux marginaux. Alors qu’elle rêve de partir comme missionnaire en Afrique, elle est brutalement renversée par une voiture en 1984.
Deux martyrs
Outre un miracle, la reconnaissance du martyre ouvre également la voie à une béatification. C’est le cas pour Giovanni Roig y Diggle (1917-1936). Cet Espagnol natif de Barcelone (Espagne) est assassiné à 19 ans à Gramanet.
La Brésilienne Benigna Cardoso da Silva (1928-1941) sera également béatifiée après la reconnaissance de son martyre. Dévouée au Seigneur dès son plus jeune âge, cette petite fille se rend régulièrement à la messe et se montre particulièrement serviable. Jeune fille, elle est sauvagement assassinée après avoir refusé les avances sexuelles d’un jeune de son âge.
Louis Marie-Joseph Querbes, un Français désormais vénérable
Le prêtre français Louis Marie-Joseph Querbes (1793-1859) devient vénérable suite à la reconnaissance de ses vertus héroïques. Né à Lyon, le jeune homme est ordonné prêtre en 1816. Devenu vicaire de Vourles (France), il est confronté à la tâche difficile de l’évangélisation au lendemain de la Révolution française. Se désolant de voir tant d’enfants dans la rue, il s’engage dans l’éducation.
En 1830, il fonde l’Institut des Clercs de Saint-Viateur, des enseignants impliqués dans l’éducation à tous les niveaux. Cette association met notamment à l’honneur la collaboration entre les laïcs et les clercs, une intuition qui sera par la suite au cœur du concile Vatican II (1962-1965). Après avoir reçu l’approbation pontificale en 1839, cet institut connaît par la suite un rayonnement mondial.
Ont également été reconnues les vertus héroïques d’Augusto Cesare Bertazzoni (1876-1972). Evêque de Potenza (Italie), celui-ci marque son diocèse par la droiture de sa vie et par son ardeur missionnaire. Au début de sa vie, il fait la connaissance de saint Jean Bosco qui aura une grande influence dans son apostolat.
Ont enfin été enfin reconnues les vertus héroïques de Maria Francesca del Bambino Gesù (1905-1991). Religieuse membre de l’ordre des clarisses, cette Espagnole était enseignante. (cath.ch/imedia/cg)