Le cardinal Schönborn espère que le synode sera «vu et entendu»
Le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, s’est inquiété de «l’écho public» rencontré par le synode sur ‘les jeunes, la foi et le discernement vocationnel’, lors d’une conférence de presse au Vatican le 26 octobre 2018.
Pendant près d’un mois, a relevé le cardinal autrichien, près de 270 évêques du monde entier ont laissé leur diocèse pour se pencher la situation des jeunes. Ils ont ainsi pu entendre des jeunes et des prélats qui partagent leurs situations, souvent marquées par la violence, l’insécurité ou encore de «terribles injustices». Pour le cardinal Schönborn, aucune autre institution au monde n’a autant «pris le temps» d’une telle écoute.
Si l’Eglise a ainsi fait preuve d’une véritable attention aux jeunes par ce synode, le cardinal Schönborn s’est inquiété de l’écho public que cet événement rencontrera. «Peut-être n’avons nous pas réussi à transmettre suffisamment» ce qui a été entendu et vécu dans l’aula, a concédé le prélat, espérant que le fruit de ce synode sera tout de même vu et entendu.
Une Eglise pour et avec les jeunes
Cette préoccupation concerne un certain nombre de participants à ce synode. Ainsi, si plusieurs d’entre eux – comme Mgr Eamon Martin, archevêque d’Armagh (Irlande), ou le cardinal Gualtiero Bassetti, président de la Conférence épiscopale italienne – n’hésitent pas à parler de «nouvelle Pentecôte», l’apport concret de cette assemblée synodale est encore difficilement perceptible hors de l’aula, voire même pour certains Pères synodaux.
Ainsi, grâce à ce synode, de nombreux évêques ont pleinement pris conscience de la nécessité d’une Eglise rajeunie, non seulement pour les jeunes, mais surtout avec les jeunes. Mais, à la veille du vote du document final, les propositions pour y parvenir semblent encore peu claires.
Pour Mgr Anthony Muheria, archevêque de Nyeri (Kenya), ce synode a permis aux Pères synodaux d’être touchés par une nouvelle flamme. A charge pour eux, a-t-il expliqué, de trouver de nouvelles idées pour embraser les jeunes à leur tour. Cela se fera, a-t-il estimé à l’unisson avec Mgr Eamon Martin, sous l’action de l’Esprit Saint. (cath.ch/imedia/xln/bh)