Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture (Photo:UK in Holy See/Flickr/CC BY-NC 2.0)
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Le cardinal Ravasi fête ses 80 ans et ne sera plus électeur

Le cardinal italien Gianfranco Ravasi célèbre ce 18 octobre 2022 ses 80 ans. Président du conseil pontifical pour la Culture de 2007 à 2022 ainsi que de la commission pontificale d’Archéologie sacrée, le polyglotte à la culture encyclopédique ne sera plus électeur en cas de conclave.

Après avoir passé près de 15 ans à la tête du conseil pontifical pour la Culture, le cardinal italien a quitté fin septembre un poste qui disparaît avec lui. En effet, la nouvelle constitution Praedicate evangelium, entrée en vigueur en juin dernier, a entériné la fusion de ce conseil pontifical avec la congrégation pour l’Éducation catholique.

Le 26 septembre, le pape François a nommé à la tête de ce nouveau ›super-dicastère’ le cardinal portugais José Tolentino de Mendonça, laissant donc les cardinaux Ravasi et Versaldi – Éducation catholique – partir en retraite.

Né en 1942 dans la région de Milan, Gianfranco Ravasi a été ordonné prêtre en 1966. Passé par l’université pontificale Grégorienne et l’institut biblique pontifical, il a été nommé en 1989 préfet de la prestigieuse Pinacothèque Ambrosienne de Milan, une institution fondée en 1607.

C’est en 2007 que le pape Benoît XVI le nomme à la tête du conseil pontifical pour la Culture, à la suite du cardinal français Paul Poupard. Il est alors consacré évêque par le pontife allemand. Quelques mois auparavant, Gianfranco Ravasi avait été choisi par Benoît XVI pour écrire les méditations accompagnant le Chemin de Croix du Colisée.

Auteur de quelque 150 ouvrages sur des sujets bibliques et scientifiques, le cardinal Ravasi, qui a reçu la pourpre en 2010, a été très présent dans les médias – italiens surtout – pour faire vivre la culture et tisser des liens avec le monde culturel profane et religieux.

En 2011, il est chargé par le pape de mettre en place le Parvis des gentils, une structure destinée à faire dialoguer croyants et non croyants.

Lors du conclave de 2013, certains l’ont considéré comme un candidat de substitution possible au favori italien Angelo Scola. Selon le vaticaniste Gerard O’Connell, il n’a obtenu qu’une seule voix au premier scrutin.

Confirmé dans ses fonctions par le pape François en mars 2014, ce bibliste qui maîtrise une dizaine de langues est l’un de ces préfets de dicastère à avoir fait le pont entre les deux pontificats, à l’instar du cardinal argentin Leonardo Sandri, préfet de la congrégation pour les Églises orientales depuis 2007.

Les cardinaux italiens perdent un électeur 

Avec son départ du collège électeur, le nombre de cardinaux chargé d’élire un pape en cas de conclave est aujourd’hui de 128. Les électeurs italiens sont désormais 18. Bien que de nationalité italienne, le nouveau cardinal Giorgio Marengo, missionnaire en Mongolie depuis des années et préfet apostolique d’Oulan-Bator, est classé par le Vatican comme étant de Mongolie.

Dans un an, cinq autres électeurs italiens auront atteint l’âge de 80 ans : les cardinaux Bagnasco (14.01.1943), Calcagno (03.02.1943), Sepe (02.06.1943), Versaldi (30.07.1943) et Comastri (17.09.1943).

Si le pape François ne crée pas de nouveaux cardinaux d’ici un an, le nombre d’Italiens admis dans la chapelle Sixtine pour élire un pape sera alors de 13, soit un peu moins de 11% d’un collège électeur qui ne compterait plus que 120 cardinaux à fin septembre 2023 – sauf mort d’un cardinal entre-temps. Un chiffre historiquement bas.

Ainsi, lors du conclave de 2013, ils étaient 28 Italiens à prendre part aux votes (24% des électeurs). En 2005, pour l’élection de Benoît XVI, 20 cardinaux italiens étaient membres du collège électoral (17%). Lors de l’élection en 1978 du cardinal Wojtyła, 26 Italiens avaient voté (23%). (cath.ch/imedia/hl/mp)

Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture
18 octobre 2022 | 13:26
par I.MEDIA
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