Le recours en appel de l'ancien préfet du Secrétariat pour l'économie doit être étudié les 5 et 6 juin. | © Keystone
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Le cardinal Pell ne veut pas multiplier les recours

Condamné pour abus sexuels sur mineurs, le cardinal George Pell ne tentera pas de réduire sa peine si le verdict est confirmé par le justice australienne, rapporte le quotidien britannique The Guardian le 27 mai 2019. Le recours en appel de l’ancien préfet du Secrétariat pour l’économie doit être étudié les 5 et 6 juin.

En février dernier, la justice australienne avait annoncé qu’un jury populaire était parvenu à un verdict de culpabilité à l’encontre de l’ex ‘numéro trois’ du Vatican pour des accusations d’abus sexuels commis sur mineurs en 1996, à l’issue d’une messe.

Quelques jours plus tard, un tribunal avait assorti ce verdict d’une condamnation à six ans de prison et le cardinal est depuis incarcéré. Toutefois, ses avocats avaient immédiatement annoncé leur intention de faire appel.

Cette demande sera étudiée les 5 et 6 juin. Comme dans la plupart des pays anglo-saxons, l’appel n’est effectivement pas automatique et doit être motivé sur une base juridique ou par des problèmes de défense. Si cette demande en appel est rejetée, le cardinal Pell ne lancera pas d’autres procédures en vue de réduire sa condamnation à la prison. Il pourra demander une libération conditionnelle au bout de 3 ans et 8 mois, c’est-à-dire en octobre 2022.

«Irrégularité fondamentale»

Les avocats de l’ancien préfet du Secrétariat pour l’économie vont baser leur demande d’appel sur trois motifs. Le premier est que le verdict de culpabilité serait «déraisonnable» car un jury ne pourrait réellement parvenir à une culpabilité sur la foi d’un seul plaignant contre des «preuves disculpatoires incontestables» apportées par plus de vingt témoins.

Deuxième motif, pour la défense le juge aurait commis une erreur en lui refusant de produire une vidéo qui aurait permis de montrer que le crime était matériellement impossible. Enfin, la défense compte plaider une «irrégularité fondamentale» dans le procès, car le cardinal Pell n’a pas été mis en accusation devant le jury.

Si le premier motif est accepté, le verdict de culpabilité sera renversé et le haut prélat de 77 ans sera libéré. Si l’un des deux autres motifs est retenu, un nouveau procès devra se tenir. (cath.ch/imedia/xln/bh)

Le recours en appel de l'ancien préfet du Secrétariat pour l'économie doit être étudié les 5 et 6 juin. | © Keystone
29 mai 2019 | 09:16
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 1  min.
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